Une situation alarmante prévaut au sein des sociétés Les Chantiers du Gabon (LCDG) et Gabon Service Matériel Pétrolier (GSMP), mettant en danger l’emploi de 51 travailleurs gabonais. Ces employés, impliqués dans un mécanisme de mise à disposition du personnel entre les deux entreprises, subissent des violations flagrantes de la loi gabonaise.
Enfreignant la loi n°20/2007 régissant l’activité de mise à disposition du personnel en République gabonaise, la relation contractuelle entre GSMP et LCDG perdure depuis plusieurs années. La législation, notamment la Directive n°000919 et la Circulaire n°1100, stipule clairement que le salaire et les primes des travailleurs mis à disposition doivent être conformes à la grille de la société utilisatrice, et que tout travailleur dans cette situation depuis au moins deux ans doit être transféré à la société utilisatrice.
Face à cette violation flagrante, les travailleurs, par le biais de leur syndicat l’ONEP, ont émis un préavis de grève le 29 novembre 2023. En pleine phase de conciliation devant l’Inspecteur Spécial du Travail chargé du Secteur Pétrolier (ISTRAP), une cinquantaine de travailleurs a été empêchée de rejoindre son lieu de travail par les dirigeants de LCDG le 2 janvier 2024, sans explications.
Malheureusement, lors de la rencontre à l’ISTRAP le 3 janvier 2024, seuls l’ONEP et GSMP ont été convoqués, excluant LCDG. L’ISTRAP s’est déclaré incompétent pour traiter le cas, arguant que LCDG et GSMP sont liées par un contrat de service.
L’ONEP a alors saisi le Gouverneur de Province, mais la résolution tarde. Le 5 janvier 2024, confrontée à l’urgence de la situation, l’ONEP sollicite l’intervention des plus hautes autorités, y compris le CTRI, pour rétablir la dignité des travailleurs et prévenir les représailles.
Les dirigeants de GSMP et LCDG, dont les nationalités et les implications dans plusieurs entreprises posent des questions juridiques, sont pointés du doigt. Les travailleurs, jetés à la rue pour avoir réclamé leurs droits, appellent à une réaction diligente des autorités compétentes pour sauvegarder leurs emplois.
En espérant une réponse rapide et équitable à cette requête, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la Transition, l’expression de notre parfaite considération.