M. Florentin Moussavou, président du parti « Conscience et Action Citoyenne » a exprimé sa toute solidarité aux familles endeuillées après le drame survenu dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 octobre au PK8, à la suite d’un éboulement de terrain.
« C’est un drame, une tragédie, un cauchemar, comme il n’en survient que très rarement dans notre pays.
Nous sommes tellement bouleversés, que nous ne pouvons résister à ce besoin irrépressible de faire couler des larmes, face à la détresse vécue par les survivants de cette famille, si durement et injustement frappée par le sort; sans oublier les voisins directs et les riverains de cette scène macabre.
Les mots viennent se heurter à l’émoi, à la douleur et même l’incompréhension et la colère, face à cette calamité tellement cynique, que l’on croyait n’appartenir qu’à l’univers fantasmagorique du cinéma ; mais alors, ici, en l’occurrence, nous nous surprenons à balbutier, totalement hébétés.
Le Gabon n’est pas, loin de là, un isolat sur cette planète; nous autres gabonais, ne vivons pas dans un monde parallèle, il faut bien s’en convaincre, hélas, et c’est tant mieux!
La mort vient de frapper violemment, et même mesquinement une famille gabonaise, privée de vie en plein sommeil, c’est atroce; d’autant plus, lorsque s’égrènent les chiffres de la comptabilité macabre qui en résulte, au fur et à mesure que les secouristes découvrent les dépouilles: d’abord trois, puis quatre, cinq, six…7 morts; c’est l’horreur absolue.
Et puis on suit tout au long de la journée, les informations versées sans discontinuer, par ceux-là, qui certainement plus courageux que la moyenne se sont rendus sur place, pour assister en filmant le travail très complexe des sauveteurs…
Du courage, il nous en faut à tous, face à la profondeur et la prégnance de cet événement, de manière à pouvoir compatir, communiquer et traduire, jusqu’à tous les traumatismes inévitables.
C’est un drame qui nous étreint tous, qui nous concerne tous, et les pleurs, les récriminations ne suffiront pas à panser la plaie béante, qui s’incarne si soudainement, comme une manière d’allégorie du sous-développement, dans le flanc de cette colline, tailladée depuis des lustres, à la manière des favélas brésiliennes, afin de parvenir à héberger des citoyens en détresse, appâtés et happés par les fausses-vraies promesses d’une incertaine et hypothétique prospérité en ville…
Et alors, que dire de cette béance accidentelle, cette plaie à la fois symbolique et symptomatique de la pauvreté et la précarité, résultant de l’effondrement inattendu d’un morceau de cette colline que les uns et les autres, dans la détresse, ont longtemps cru solide, protectrice, imprégnant abusivement en ce rêve infécond les populations, jusque dans le corps physique, social et sociétal…
On se surprend à tenter de trouver des mots qui résonnent juste, pour décrire l’horreur; puis on en vient à s’autocensurer aussitôt, afin de ne surtout pas être accusé de voyeurisme; comme cela arrive souvent dans le genre humain…
Cette famille, encore anonyme, au moment où nous formulons le présent hommage, doit absolument, mais malheureusement à titre posthume, bénéficier de toute notre affection et notre reconnaissance ; tellement, elle aura participé à faire venir la lumière la plus vive, sur la vérité de ces zones d’habitation, bien connues et identifiées par les techniciens et les décideurs, qui les qualifient pudiquement peut-être, de « quartiers sous-intégrés… » sans que cela signifie que les solutions adéquates vont être prises.
Nous ne pouvons pas nous taire, nous avons le devoir et l’obligation citoyenne de dire, de dénoncer et marquer chacun, notre disponibilité ; c’est ainsi !
Il faut agir vite et maintenant ; il ne faut surtout pas attendre que surviennent d’autres catastrophes, peut-être plus violentes et meurtrières encore!
Alors que la saison des pluies est à son commencement encore, et que les routes sont partout à travers le pays, emportées par les torrents; que les quartiers de plusieurs villes riveraines de cours d’eaux sont sujettes à des inondations en série…que nos concitoyens côtoient en permanence le danger, se déclarant abandonnés, il y’a des réponses appropriées que dans notre pays, le Gabon, l’Etat peut déployer sans tarder.
Nécessité de lancement d’un plan d’urgence !!!
Demain, plus aucun décideur ne pourra prétendre ne pas savoir que ceci existe au Gabon…
Le Chef de l’Etat s’est rendu sur place dimanche, apportant ainsi, c’est un acte louable et approprié, sa compassion et son soutien à la famille éplorée.
Il faut croire que cela, constitue le déclencheur des mécanismes les plus audacieux et responsables, sous la forme de plans d’urgence, de manière à recréer l’espérance…
Sincères condoléances et soutien fraternel à la famille ! »
Florentin MOUSSAVOU
Président de Conscience et Action Citoyenne