(Gabon) Grève des enseignants : Le gouvernement brandit le bâton

La grève observée depuis octobre dernier par les enseignants du ministère de l’éducation nationale commence à irriter le gouvernement qui n’a pas manqué, de brandir le bâton le 6 décembre comme en témoigne le communiqué lu au journal de 20h à Gabon Télévision.

Face à la grève menée par la coalition Sena/Conasysed, le gouvernement a décidé de sortir le bâton. « Seuls les enseignants en poste recevront leurs salaires. Les autres seront en fonction de leurs positions traitées ainsi qu’il suit : les enseignants en grève, paiement des allocations familiales et de la prime de logement. Les enseignants n’ayant pas regagné leurs postes d’affectation, suspension de solde. Les enseignants absents de leurs postes depuis au moins 3 mois, lancement de la procédure de radiation », détaille le communiqué rendu public lundi 6 décembre par le ministère de l’Education nationale.

Le ministère de l’Éducation nationale estime que le mouvement initié par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) a «une orientation politique évidente». D’autant qu’il assure que la plupart des revendications des enseignants sont en passe de trouver des solutions et que, malgré ces avancées, les grévistes poursuivent leur mouvement. Or, William Johnson Awandjo, conseiller technique 1 du ministre Pr Patrick Mouguiama-Daouda, soutient que «depuis plus d’un an, le ministre n’a de cesse de promouvoir un dialogue permanent et sans exclusive sur toutes les questions relevant de son champ de compétence avec l’ensemble des partenaires sociaux».

Selon le gouvernement, qui annonce une révision du calendrier scolaire pour pallier le retard occasionné par la grève, ce sont environ 20% des enseignants qui sont actuellement en grève dans plusieurs localités du pays. Leurs revendications portent, entre autres, sur la régularisation des situations administratives, l’organisation du concours interne et de meilleures conditions de travail.

Judex Manfoumbi