Accusée par le gouvernement d’avoir politisé leur mouvement de grève lancé en octobre dernier pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail, la coalition Conasysed -Sena a accusé à son tour mardi les autorités de vouloir manipuler l’opinion, dans le but de camoufler ses propres insuffisances.
Lundi 6 décembre, après le communiqué du ministère de l’Éducation nationale accusant son mouvement de grève d’avoir « une orientation politique évidente », la coalition Conasysed -Sena a dit y voir une preuve de l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions aux revendications légitimes posées par les enseignants. Mardi ,la coalition a dénoncé unanimement l’attaque frontale du ministère de l’Éducation nationale contre les grévistes du secteur accusés de poursuivre leur mouvement de grève sans tenir compte des efforts du gouvernement. » Ce disque qui nous a toujours été servi a pareil moment est déjà rayé. Il est donc temps pour le gouvernement de changer de paradigme « , a déclaré Fridolin Mve Message, leader du Sena.
Si William Johnson Awandjo, conseiller technique 1 du ministre de l’Éducation nationale a affirmé la veille que «depuis plus d’un an [son patron] n’a de cesse de promouvoir un dialogue permanent et sans exclusive sur toutes les questions relevant de son champ de compétence avec l’ensemble des partenaires sociaux», la coalition assure qu’il n’en est rien :«Le gouvernement n’affiche aucune volonté réelle pour apporter des solutions aux préoccupations légitimes des enseignants. Bien au contraire. Il est resté muet face aux six points de revendication prioritaires retenus par la coalition.»
Judex Manfoumbi
