Dans son discours solennelle à la nation, à la veille du nouvel an 2024, le président de la transition, Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema a annoncé qu’il envisageait « la libération de 1000 prisonniers conformément aux conditions prévues par la loi en vigueur dans notre pays « . C’est la première intention de grâce présidentielle déclarée depuis son accession au pouvoir, il y a bientôt 5 mois. Cependant, la libération de ces prisonniers stagne encore, selon les défenseurs des droits des prisonniers. À quand la mise en application effective de ces grâces présidentielles pour désengorger la prison centrale de Libreville?
La prison de Gros Bouquet héberge plus de 2000 détenus qui ne seraient toujours pas jugés à ce jour, ce qui constitue une surpopulation carcérale, longtemps décriée dans notre pays.
« La situation se présente malgré la décision du Chef de l’Etat, de prendre à bras le corps cette situation.
C’est inquiétant», regrette un défenseur des droits de l’homme sous couvert d’anonymat.
Ce défenseur des droits des prisonniers déplore également la lenteur et le retard dans cette optique, rappelant que le Chef de l’Etat avait instruit le ministère de la justice d’en faire une priorité pour l’amélioration des conditions de détenus dans notre pays.
Selon lui, la commission chargée d’analyser les bénéficiaires de la grâce présidentielle traîne. « Il y a des personnes qui devraient être libérées, mais qui croupissent encore en prison et surtout ceux qui devraient avoir la libération conditionnelle. »
Selon lui, une longue durée d’emprisonnement n’a pas raison d’être car la surpopulation carcérale coûte cher à l’État.
La libération des graciés pour bientôt?
Près d’un mois âpres l’annonce présidentielle du 31 décembre 2023, plusieurs familles restent dans l’expectative. Elles espèrent que d’ici la fin du mois de janvier les premiers prisonniers vont commencer à être relaxés.