« Le Conseil Supérieur de la Magistrature maintient sa confiance en André Patrick Roponat malgré les appels à destitution »

Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) du Gabon, réuni le 27 octobre sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris une décision significative en renouvelant sa confiance à André Patrick Roponat, le chef du parquet de Libreville.

André Patrick Roponat avait été nommé le 22 novembre 2019, à l’issue d’une session extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature présidée par Ali Bongo Odimba. Cependant, son mandat avait été écourté en raison du coup d’État militaire du 30 août 2023, qui a renversé le président en place. Les semaines précédant la réunion du CSM avaient été marquées par des appels à destitution à l’encontre de Roponat, sous l’accusation qu’il aurait agi en tant que bras armé du régime Bongo-PDG.

Ces allégations de complicité semblaient constituer une cabale contre Roponat, mais elles n’ont pas réussi à convaincre Brice Clotaire Oligui Nguema et les membres du CSM, qui ont choisi de maintenir leur soutien à Roponat, malgré les attentes contraires.

Un événement notable dans ce contexte a été le coup de gueule de Laurence Ndong, exprimé contre le chef du parquet au lendemain de la garde à vue de quatre journalistes de Gabon Media Time (GMT), un acte qui avait été perçu comme un désaveu, notamment parce que le président de la Transition s’était également exprimé sur la question.

Néanmoins, malgré ces obstacles, André Patrick Roponat, au cœur de l’opération baptisée « dignité » initiée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), a vu son mandat prolongé. Cette décision suggère que ceux qui travaillent dans l’ombre pour sa destitution devront patienter encore. La situation politique et juridique au Gabon continue d’évoluer de manière complexe, et Roponat conserve sa position au sein du parquet de Libreville