Dans le contexte de la situation au Gabon, la liberté de la presse semble être en question, comme en témoigne la récente controverse entourant le journal Gabon Matin. Des préoccupations ont été soulevées quant à l’influence exercée par le conseiller spécial du chef de l’État, porte-parole de la présidence, sur le contenu du journal avant sa publication, ce qui remet en question la liberté d’exercice du journalisme.
Lors d’une conférence de rédaction le 28 août dernier, le directeur général du journal semblait confiant quant au retour de ses mentors au pouvoir, ce qui l’a peut-être incité à faire des déclarations provocatrices envers ses collègues, insinuant que ceux qui ne s’engageaient pas devraient être écartés. Cependant, il ne pouvait pas prévoir le changement qui allait survenir grâce au sursaut patriotique de l’armée gabonaise, dirigée par le général Brice Clotaire Oligui, qui a pris la présidence de la transition.
Outre ces problèmes, il y a des préoccupations concernant les arriérés de salaires des employés contractuels et les primes des responsables. Les indemnités de responsabilité semblent être attribuées de manière inégale, avec seulement un mois sur cinq payé de manière sélective. Les employés souhaitent également une transparence accrue dans la gestion des ressources de l’agence, y compris le produit « Agp flash », qui joue un rôle clé dans le modèle économique de l’agence.
Le fait que la gestion de ce produit ait été confiée à un conseiller sans compétence apparente dans ce domaine suscite des préoccupations. Les employés estiment qu’il existe des agenciers compétents au sein de l’Agence gabonaise de presse qui pourraient assurer une meilleure gestion. Ils rejettent également l’idée de dirigeants parachutés qui ne comprennent pas le fonctionnement moderne d’une agence de presse, ce qui a conduit à une stagnation dans le processus de restructuration et à des conflits avec d’anciens employés.
En somme, la situation au journal Gabon Matin met en lumière les défis auxquels est confrontée la presse au Gabon, notamment en ce qui concerne l’indépendance éditoriale et la gestion des ressources. Les employés réclament davantage de transparence et de compétence dans la direction de l’agence pour garantir un journalisme de qualité et une répartition équitable des ressources
