La recrudescence des crimes rituels au Gabon, a motivé la sortie médiatique de l’association des soldats de la paix (ASP). A la faveur d’un point de presse, elle a dénoncé cet état des choses et mis en garde l’opinion publique, contre la vindicte populaire.
La douleur et la colère sont largement relayées dans les réseaux sociaux. Le phénomène de crimes rituels est de nouveau en progression constante dans le pays. Aussi, l’association des soldats de la paix a rappelé sa condamnation absolue de ces pratiques d’un autre âge, dénoncé l’instrumentalisation politique et mis en garde contre la justice populaire.
«Néanmoins, nous fustigions toute instrumentalisation politique comme vous le constatez sur les réseaux sociaux. Cette situation dans un passé récent avait amené certains compatriotes d’un quartier de Libreville, à lâchement assassiner un père de famille aux alentours d’une école.», a indiqué Rodrigue MAYISSA, président de l’ASP.
Ce dernier a invité les populations à se référer uniquement aux autorités compétentes pour mettre fin à ces crimes odieux. «Le Gabon étant un Etat de droit, toute personne prise en flagrant délit de détournement d’enfant va faire l’objet d’une interpellation des forces de l’ordre. Ces dernières ont compétence de faire toute la lumière pour éviter les confusions du genre.», a ajouté Rodrigue MAYISSA.
La découverte inquiètante la semaine dernière, du corps d’une femme vraisemblablement violée puis assassinée, à Moanda dans le haut-Ogooué, vient malheureusement s’ajouter à la liste déjà trop longue des disparitions inquiétantes dont l’issue macabre est l’assassinat avec prélèvement d’organes à but mystico-religieux. Cet énième crime n’a pas laissé de marbre les membres de l’association des soldats de la paix. Rodrigue MAYISSA a exprimé ses condoléances à la famille durement éprouvée, et exhorté les forces de l’ordre à rechercher les coupables et à les présenter devant le parquet de la république afin qu’ils soient sévèrement punis. Avant d’appeler « les populations africaines à sortir des croyances moyenâgeuses pour mettre fin à ces pratiques.
Judex Manfoumbi journaliste d’investigation