Gabon: les avocats de Justin Ndoundangoye plaident pour la relaxe de leur client

Les avocats de l’ancien ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, parmi lesquels Me Nkoulou Ondo, Me Maguisset et Me Obame Sima ont plaidé la relaxe, relevant leur client est jugé deux fois sur les mêmes faits ; ce qui n’est pas conforme au principe de la loi.

Ils ont également à l’occasion d’une conférence de presse dénoncé la violation des droits de la défense, d’autant qu’aucun débat n’a eu lieu à la suite de la requalification des faits de concussion en corruption passive pour leur client.  Pour eux, le dossier est vide, et sont donc confiant quant à la décision de la juge attendue pour le 4 mars 2022.

L’ancien ministre des Transports a contesté vendredi 18 février devant la cour d’appel judiciaire de Libreville la condamnation à 5 ans de prison, dont 4 fermes prononcée à son encontre le 10 décembre 2021. D’autant qu’il est accusé, alors même qu’il n’était plus au gouvernement, d’avoir perçu des rétrocommissions dans le cadre du marché attribué par l’État à la société INGERAIL lié au contrôle des travaux de réhabilitation du chemin de fer. Une société appartenant à 50% à Jean Aimé Nziengui, son ancien collaborateur de l’ARTF où il a exercé quelques années durant en tant que secrétaire exécutif.

«Je reconnais avoir reçu 145 millions des mains de M. Nziengui, non pas à titre de rétrocommissions, encore qu’il faudra qu’on me définisse ce que c’est qu’une rétrocommission, mais j’ai reçu cet argent parce que M. Nziengui Jean Aimé était à la recherche d’un terrain pour bâtir le siège de sa société, INGERAIL. Et donc, disposant de terrains, je l’ai donc informé que j’avais un terrain à Avorebam pour lequel nous nous sommes accordés pour un montant de 100 millions qu’il a payés en deux tranches de 50 millions. Pour les 45 millions, il s’agissait d’une sollicitation que j’ai faite à M. Nziengui voyant que tous mes comptes bancaires avaient été signalés peu après mon éviction du gouvernement», s’est défendu l’ancien membre du gouvernement déchu.

Judex Manfoumbi