On croyait qu’elle profitait de sa retraite d’orée, après 31 ans et 11 mois d’un implacable règne à la tête de la Cour constitutionnelle gabonaise. Mais voilà, tel le phénix qui renaît de ses cendres, Marie Madeleine Mbourantsouo est de retour aux affaires.
Celle que ses proches appellent affectueusement 3M, a été établie Présidente honoraire de la Cour constitutionnelle, à l’occasion de la rentrée solennelle de l’institution désormais présidée par Dieudonné Aba’a Owono.
C’est un retour aux affaires aussi spectaculaire qu’inattendu pour celle que l’ensemble des gabonais jure qu’elle aurait validé, sans sourciller,
la victoire à la présidentielle tronquée d’août 2023 de son beau-fils et président déchu Ali Bongo Ondimba.
Provocation ou quoi?
L’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle a été établie Présidente honoraire de l’institution, rapporte le quotidien L’Union dans sa parution du 24 janvier 2024. Cette annonce survient alors que médias et partis politiques s’accordaient depuis le coup d’Etat rebaptisé « coup de libération du 30 août » que Marie Madeleine Mbourantsouo appartenait désormais au passé. Quel sens donner à son retour aux affaires, elle qu’on disait inamovible ? elle que le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema présentait il y a 4 mois encore comme le cerveau de la « Tour de Pise « , pour avoir participé à rendre des décisions iniques lors des élections. L’annonce inattendue de son retour en force à la Cour constitutionnelle crée la polémique sur les réseaux sociaux.
