Les habitants de la ville de Libreville, la capitale du Gabon, sont confrontés depuis ce matin à une difficulté majeure pour emprunter un taxi. La principale raison de ce manque de moyens de transport en commun semble être liée au renouvellement annuel des numéros de portières, une exigence imposée aux opérateurs économiques opérant dans ce secteur.
Chaque année, ces opérateurs économiques se voient contraints de renouveler leurs numéros de portières, une mesure destinée à faciliter leur identification par les autorités municipales de leurs communes respectives et à lutter contre l’économie informelle.
Paul Kouamé, un taximan de la commune de Libreville, a expliqué : « Le manque de taxis est dû à la Mairie qui suspend les taximen qui n’ont pas renouvelé leurs numéros de portières. Pour obtenir le numéro de portières, chaque opérateur doit débourser 340 000 francs CFA pour toute l’année. »
D’un autre côté, un agent municipal a révélé : « Cette opération doit s’étendre sur plusieurs jours, car certains opérateurs économiques se montrent réticents et ne veulent pas respecter les règles, même lorsque des délais supplémentaires leur sont accordés. »
Bien que la campagne d’immatriculation des taxis soit une opération légale visant à réglementer ce secteur, ce sont les usagers qui en subissent les conséquences, étant privés de services de taxi fiables. La situation souligne la nécessité d’une coordination plus efficace entre les autorités municipales et les opérateurs économiques pour minimiser les perturbations et les désagréments pour les citoyens.
