Les nominations au cabinet du Premier Ministre suscitent des questions sur la diversité ethnique et la taille de l’équipe

Le cabinet du Premier Ministre de la transition du Gabon a récemment été renforcé par de nouvelles nominations, suscitant des préoccupations quant à la composition ethnique et à la taille de l’équipe. En particulier, les nominations aux postes de chargés de missions semblent avoir une forte coloration Fang, soulevant des interrogations sur le processus de sélection.

Il est important de noter que le poste de chargé de missions n’a jamais fait l’objet d’un appel à candidature public. Selon Mickhail Ndong Ondo, il s’agit d’un « poste fourre-tout » aux missions peu claires. Dans de nombreux cabinets, ces postes sont souvent attribués à des proches tels que cousins, neveux et beaux-frères, ce qui soulève des inquiétudes quant à la transparence du processus de nomination.

En revanche, l’appel à candidature a été lancé pour d’autres postes clés, notamment les conseillers chefs de départements, les conseillers, les attachés de cabinet et les secrétaires techniques. Cependant, parmi les 13 conseillers chefs de départements, 7 sont d’origine Fang, ce qui représente la majorité.

Dans la liste des conseillers, attachés de cabinet et secrétaires techniques, on observe une mixité entre les Fang et les membres d’autres ethnies. Cela indique une tentative de diversification dans ces postes. Par exemple, le directeur du protocole, Jean-Joseph Massessey, et le directeur de la communication, Martial Tchibinda, ne sont pas d’origine Fang.

Malgré ces efforts de diversification, le cabinet du Premier Ministre reste une préoccupation en raison de sa taille. À un moment où l’on parle de réduction du train de vie de l’État, les cabinets du Président et du Premier Ministre semblent toujours surpeuplés, avec notamment les chargés de missions dont l’utilité est remise en question.

Il est essentiel de maintenir un équilibre entre la représentativité ethnique et la nécessité d’efficacité au sein du cabinet. Les nominations devraient être basées sur la compétence et l’expertise, garantissant ainsi que les postes clés sont occupés par les personnes les plus qualifiées, indépendamment de leur origine ethnique. Parallèlement, la taille du cabinet doit être rationalisée pour répondre aux exigences de l’efficacité et de la gestion responsable des ressources publiques.

Affaire à suivre…