Gabon: Nicaise Moulombi exprime l’espoir que « le dialogue ne sera pas un dialogue vide »

Au moment où le Gabon s’apprête à tenir à partir de l’année prochaine un dialogue national, le Premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima par le biais d’un communiqué publié le 2 octobre, a lancé un appel à contributions en direction de tous les Gabonais souhaitant prendre part à cette grande rencontre. Ces contributions devront être formulées sous la forme d’un mémoire de 10 pages maximum qui seront déposées au ministère de la Réforme des institutions au plus tard le 30 novembre 2023. Le président du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Economie Verte en Afrique Centrale, Nicaise Moulombi a exprimé ce mardi l’espoir que ce dialogue ne « sera pas un dialogue vide, comme ce fut le cas des Accords de Paris où les recommandations n’ont pas fait l’objet de textes de loi ou comme celui du dialogue d’Agondje où nous avons plutôt vu émerger des personnalités qui n’avaient même pas leur place dans la société ».

Au siège de l’Observatoire de la promotion du développement durable des produits et des services des industries du Gabon (Oddig), Nicaise Moulombi et ses collègues du Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon, un réseau qui fait dans la gouvernance économique qui accompagne l’État, ceux du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Economie Verte en Afrique Centrale (Roscevac) et de l’Ong Croissance verte ont échangé aujourd’hui pour évaluer les éléments de langage en vue du prochain dialogue national. « Nous avons un certain nombre de dossiers qui étaient déjà prêts. Nous allons donc les examiner et voir quelles sont les propositions que nous mettrons en place. Ce que nous commençons à structurer c’est quelles vont être les recommandations que nous pourrons donner lors de ce dialogue ».

« Le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema lors de son adresse à la nation, lors de sa pretation de serment est revenu sur le Code forestier. Nous avions déjà en son temps déposé nos mémoires devant la table du gouvernement sortant sur le Code forestier. Nous avons déjà en ce temps discuté avec les parlementaires pour repousser la loi inique sur le plan d’affectation des terres, il en a parlé et donc nous sommes plus ou moins en phase. Sur la question du développement, nous pensons que le Gabon peut être une puissance verte en devenir. Mais il y a aussi toute la question de la gouvernance , de la transparence financière mais aussi la régulation de la société civile. Cette transition arrive à point nommée parce qu’elle doit permettre de faire le ménage à tous les niveaux. Au niveau des partis politiques qu’au niveau des associations « , a-t-il ajouté.

Compte tenu des questions importantes qui seront développées, Nicaise Moulombi souhaite que tous les acteurs socio-politiques gabonais s’y engagent de bonne foi, afin d’en faire un dialogue susceptible d’ouvrir davantage l’espace démocratique et de déboucher sur des réformes tendant à la consolidation de l’Etat de droit au Gabon.