Après une série d’alertes sur les conditions carcérales en province du Nord-Kivu, surtout dans sa partie Sud, cinq (5) organisations des droits de l’homme dont FDAPID, BEDEWA, Haki Zangu, HPT et ADEC/DDH ont tenu un café de presse ce jeudi 14 septembre à Goma, où elles sont revenues sur un rapport de monitoring sur trois maisons carcérales en province.
Devant la presse locale, nationale et internationale, ce consortium a peint un tombeau sombre des maisons carcérales, dont celles de Munzenze à Goma, de Masisi et de Walikale.
Selon Vicard Batundi Hangi, coordonnateur national de FDAPID : « Nous avons pris la décision d’effectuer le monitoring dans trois prisons, c’est-à-dire la prison de Goma, de Walikale et celle de Masisi et après la collecte des donnés et la compilation, ainsi que le traitement des donnés, nous avons constaté que la situation est dramatique », regrette-t-il.
Partant de ce qui est des résultats, ces organisations ont abouti selon eux, à une triste réalité. Rien qu’à la prison centrale de Goma dite Munzenze, plus de 3 658 détenus s’y trouvent en ce jour, alors que la capacité d’accueil était de 300 personnes à la construction.
Vicard Batundi Hangi révèle que ce nombre surélevé n’est pas sans conséquences. « La promiscuité et l’insécurité alimentaire risquent d’amener les détenus à l’hécatombe, surtout avec une torture horizontale et au passage, avec des traitements cruels, inhumains et dégradants », conclut ce défenseur des droits de l’homme.
Signalons que seulement 679 personnes sont condamnées sur 3 658 détenus dans la prison centrale de Goma, soit 19% avec 24 cas des décès signalés, depuis janvier jusqu’au 7 septembre 2023.
Ricardo Olenga / Goma – RDC