« Les élections seront contestées »: l’allégation préventive du président du RAPID, Théophile MAKITA NYEMBO

Le président du parti politique Rassemblement pour l’Alternance Pacifique et l’Indépendance Démocratique (RAPID, opposition), Colonel Théophile MAKITA NYEMBO, affirme ces derniers temps que les élections présidentielles, locales et législatives d’août prochain seront « contestées ». Il s’agit d’une allégation préventive qui coïncide avec la modification de la loi électorale votée jeudi 13 juillet, instaurant que dans les bureaux de vote, il n’y aura plus que deux représentants du pouvoir, deux de l’opposition et un pour les indépendants.

La modification de la loi électorale votée jeudi 13 juillet, à seulement quelques semaines des élections générales, risque de saper la légitimité des scrutins et entraîner une contestation de l’opposition. C’est du moins ce que pense avec conviction, Théophile MAKITA NYEMBO. Il a déclaré, lors d’une interview exclusive accordée à quelques médias locaux:  » Ce qui s’est passé (au Sénat), c’est le début de la contestation des résultats des élections. Quel que soit l’élection, même si elle est transparente, elle sera contestée. Et ça , j’ai pas besoin de passer par le dos de la cuillère, l’élection aujourd’hui qu’elle soit transparente avec tout ce qu’il faut comme arbitre, elle sera contestée dans la mesure où l’exécutif qui est sensé maîtriser les lois va jusqu’à retirer la substance d’une élection transparente c’est-à-dire la présence d’un représentant de candidat dans un bureau de vote. Ça veut dire que tout ce qui va se faire sera contesté « , et a aussitôt ajouté :  » Ce qui s’est passé au Sénat prouve à suffisance que le gouvernement prépare une forfaiture qui ne dit pas son nom. Et ça, les gabonais le savent et le sentent « .

Au Gabon, lors des dernières élections, chaque candidat avait un représentant dans chaque bureau de vote. Désormais, il y en aura deux pour le pouvoir, deux pour l’opposition et un pour les indépendants. Beaucoup de candidats ne pourront donc ni envoyer leurs équipes surveiller le vote, ni recevoir copie du procès-verbal. Une réforme électorale, qui a provoqué la montée au créneau de l’opposition, pour dénoncer la manière dont les lois se font et se défont en catimini.