Le Sucre, en morceaux ou en poudre, pourtant produit au Gabon, est sous tension : depuis près d’un mois, est inexistant sur la plupart des étals des supermarchés. Face à la difficulté accrue de trouver des paquets de sucre, à Libreville, certains acteurs appellent le ministère du Commerce à proposer une solution commune.
Pourquoi ces tensions d’approvisionnement ?
Le cap est franchi avec la rareté de sucre dans la capitale gabonaise. Cette rupture nous contraint à adapter nos pratiques pour assurer le petit déjeuner de nos tout petits. Elle a pour conséquence de nous imposer des pratiques coûteuses et favorisant la fragilisation du panier de la ménagère. La situation actuelle est non seulement aberrante pour le pays producteur de sucre, mais elle est aussi accablante à terme pour les consommateurs.
La facture alimentaire des amateurs de sucreries s’annonce salée. Sur le marché à terme Libreville, le paquet de sucre raffiné ne cesse de grimper. Les prix du sucre sur le marché intérieur ont connu une forte hausse, atteignant actuellement 1 500 francs CFA le kilogramme, contre un prix officiel homologué de 925 F CFA. L’absence totale d’informations et de communication sur la situation indexent le gouvernement.
Selon la Sucaf, filiale gabonaise du français Somdiaa, cette pénurie s’explique par des problèmes logistiques, liés au transport ferroviaire et routier ce qui limite l’acheminement des stocks de la compagnie dont les usines sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente. Du côté du gouvernement, c’est l’absence totale d’informations et de communication sur la situation. Pourtant, certaines solutions peuvent être trouvées au niveau de l’administration.
Pourquoi l’exécutif n’autorise-t-il pas l’importation de tonnes de sucre, afin d’apaiser les tensions sur le marché national ? Les consommateurs, eux, continuent de subir. Faut-il encore attendre une intervention du président de la République ?