Au lendemain du naufrage du navire Esther Miracle le 09 Mars 2023, le Président de Conscience et Action Citoyenne (CAC), Monsieur Florentin MOUSSAVOU fut parmi les tout premiers, à publier un message appelant la communauté nationale à la compassion et au recueillement, afin de prévenir les dérapages qui s’annonçaient déjà, aussitôt après cet évènement, d’une part ; et, prévenir en même temps, la tentation de la banalisation de cette catastrophe, d’autre part.
Le florilège des déclarations, des prises de position, des messages de condoléances, puis la mobilisation massive des rescapés, des familles des disparus et des défunts, a permis ensuite, de donner une visibilité internationale à cet évènement, dont la cruauté dépasse l’entendement dans la mémoire des gabonais ; avec autant de morts en même temps, au même endroit, autant de disparus ; avec autant d’interrogations et de réponses approximatives, cette catastrophe trouble nos consciences, et il est vrai que la communauté gabonaise si brutalement ébranlée, aura du mal à se remettre de ce drame.
Le message à la Nation du Président de la République, a permis de rassembler les gabonais autour du deuil national décrété officiellement pour trois jours, puis prolongé de manière continue depuis deux semaines sur l’ensemble du territoire, dans une forme de discipline peu courante chez nous; ce qui signifie que le peuple gabonais est véritablement entré en communion avec les victimes, les rescapés et leurs familles, dans un élan du cœur conforme à nos usages traditionnels, suivant lesquels la douleur d’une famille est partagée par l’ensemble des habitants du village.
Au fur et à mesure que s’égrènent les chiffres des victimes, dont on découvre quotidiennement les dépouilles dans la mer, le deuil s’installe, s’impose et s’inscrit dans notre mémoire collective.
Quand viendra le temps des condoléances, bien au-delà du deuil, les militantes et militants de CAC entièrement engagés dès le début, dans le partage et la solidarité auprès de toutes les familles de ces compatriotes meurtris, ne manqueront pas de se mobiliser et s’aligner comme ils font depuis deux semaines, apportant par leurs prières, leurs larmes aussi, leur disponibilité dans le recueillement citoyen qu’imposent les circonstances.
Judex Manfoumbi
