Lancé le 13 février dernier par le Chef de l’État, la Concertation politique Opposition et majorité, censée permettre de définir, dans un esprit de consensus, « les bases de la
préparation de scrutins aux lendemains apaisés », peine à convaincre. Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023 au Gabon, Mike Jocktane était face à la presse, mardi dernier dans ses locaux d’Ambowé, pour exprimer sa profonde déception de cette grande messe politique qui a pris fin le 23 février 2023 à Libreville.
« L’objet principal pour lequel ces acteurs politiques se sont retrouvés n’a pas été traité.Je voudrais que l’on m’explique dans les 15 résolutions qui ont été adoptées, laquelle principalement va permettre qu’il y ait en août prochain des élections aux lendemains apaisés », a déclaré le président du parti « Gabon Nouveau « .
Selon Mike Jocktane, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. « Le retour de l’élection présidentielle à un tour est simplement scandaleux et les arguments présentés pour y arriver sont comme une insulte à l’intelligence collective des gabonais et des Gabonaises « , a-t-il lancé, avant de se réjouir de n’avoir pas pris part à cette concertation.
Quant à ceux qui brandissent l’argument du consensus pour justifier les résolutions de cette concertation, le président de Gabon Nouveau a dit ne pas comprendre comment des leaders de l’opposition ont pu accepter de se livrer à de tels agissements.
« A l’issue de cette concertation, la ligne de démarcation entre la majorité et l’opposition n’est plus perceptible dans l’opinion publique. Nous devons chasser parmi nous les perfides trompeurs. J’insiste, nous devons extraire de nos rangs, tous ceux qui, drapés du noble costume de l’opposition, font en réalité, le jeu du pouvoir ». Il a fait remarquer que certains leaders de l’opposition ont défendu leurs propres intérêts et non ceux du peuple gabonais.
Judex Manfoumbi
