Concertation politique: les acteurs politiques de l’opposition ayant pris part aux travaux s’expliquent

Les responsables des partis politiques de l’opposition qui ont pris part à la concertation politique convoquée par le Président de la République du 13 au 23 février dernier et ayant validé les conclusions de ces travaux, ont tenu ce mardi une conférence de presse aux fins de présenter les avancées démocratiques de cette rencontre. 

«La rencontre de ce jour est pour nous l’occasion d’apporter des réponses concrètes aux multiples interrogations qui agitent l’opinion nationale et internationale depuis la publication des conclusions desdits travaux. Il s’agit de permettre à chacun de se faire une idée exacte de ce qu’a été la participation des partis politiques de l’opposition regroupés au sein de la plateforme PG41, à la concertation politique, mais également de redresser certaines copies mal rendues dans l’opinion. En effet, comme tout débat à huis clos, ceux qui sont à l’extérieur sont plus informés que ceux qui sont à l’intérieur», a déclaré le président de la PG41, Louis Gaston Mayila.

En terme de propositions pour des élections aux lendemains apaisés, on retient la réduction des mandats de 7 à 5 ans; le retour à un scrutin; le passage de 18 à 30 ans pour l’âge d’un candidat à la magistrature suprême et de 40 à 35 ans pour les sénateurs. Mais également la réduction des cautions de candidatures pour l’élection du président, des députés et des conseillers locaux; la nomination des sénateurs de manière équitable entre opposition et majorité; les accords de principe obtenus sur l’inscription des primo électeurs en tous lieux du territoire ; l’achèvement du chantier de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral.

Affirmant être convaincu qu’il y a eu des avancées, dans l’amélioration du processus électoral gabonais au cours de la concertation politique, les responsables des partis politiques de l’opposition ont justifié le fait d’avoir concédé un certain nombre de points qui font aujourd’hui débat au sein de la population gabonaise.

« Nous étions face au pouvoir et en négociation. Il fallait mettre en exergue des relations de préférence ou d’indifférence des points. Ainsi, nous avons préféré céder l’élection à un tour face à l’élection aux suffrages universels indirects, nous avons dû conserver mordicus le suffrage universel direct et concédé un certain nombre de points. Il faut aussi ajouter que le pouvoir nous a exhibé le fait qu’il y a de plus en plus de candidatures fantaisistes et à l’élection présidentielle et aux législatives, c’est ainsi qu’ils sont venus dans leur gibecière avec la caution à 100 millions de francs CFA pour être candidat à l’élection présidentielle, 10 millions pour la candidature aux législatives, nous avons obtenu respectivement 10 millions pour la présidentielle et 350 milles pour les législatives. Vous comprenez qu’il y avait énormément des choses qu’ils nous ont exhibées et il nous fallait concéder de temps en temps certaines pour que la discussion soit équilibrée », a indiqué, le président de l’Arena, Richard Moulomba Mombo.

Judex Manfoumbi