Les Démocrates réclament la levée de l’assignation à résidence de leur leader

Le bureau exécutif national du parti Les Démocrates (opposition) a délivré jeudi un discours aux accents de rentrée politique, présentant ses vœux de nouvel an aux adhérents et sympathisants, et commentant l’actualité politique du pays.

Dans une déclaration lue par le Président honoraire du parti, Séraphin Akure Davain, Les Démocrates ont évoqué, jeudi 5 janvier, la situation que traverse le pays. Critiquant vertement la dernière allocution du Président de la République. « Sur le fond, le chef de l’Etat est un homme satisfait de sa politique des maquettes. Il nous dépeint un Gabon qui serait le meilleur des mondes possibles alors que sur toute l’étendue de ce territoire, se pose un problème de route. Okondja et Akieni sont coupés de Franceville. L’Ogooué Ivindo et L’Ogooué-lolo sont coupés du reste du pays… », a déclaré Dr Séraphin Akure Davain.

Après avoir dépeint un tableau sombre de la situation socio-politique du Gabon, Les Démocrates ont également évoqué la situation de leur leader condamné, le 23 décembre dernier, à trois mois de prison avec sursis et à 200 millions FCFA d’amende, pour détention illégale des marchandises prohibées, en dehors des bureaux de douane. Selon eux, la Cour d’appel a refusé de dire le droit et s’est grossièrement fourvoyée, rappelant que selon le code douanier, l’argent ne constitut pas une marchandise, encore moins une marchandise prohibée.

 » Tout en faisant confiance aux magistrats et leur hiérarchie de la Cour de cassation, notre parti continu de prévenir le pouvoir et de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les risques d’une condamnation politique ainsi que les conséquences d’un telle condamnation sur le climat apaisé désormais souhaité par le président de la République, à la veille des prochaines échéances électorales », a indiqué Dr Séraphin Akure Davain.

Enfin, le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale réclame toujours la levée de l’assignation à résidence de son leader, dont le maintien demeure incompréhensible.

Judex Manfoumbi