En 2020, la Fédération des Syndicats des Transports Autonomes du Gabon ( FESYTRAG) avait présenté une mercuriale des prix du transport qui respectait aussi bien les intérêts des usagers, que ceux des transporteurs.
Plusieurs années après, la flambée demeure la même faute de décision. » Nous ne sommes pas des décideurs, nous sommes une force de propositions », ces mots qui tranchent avec la réalité dans les transports terrestres, sont ceux du président de la FESYTRAG, Serge Bertrand Bekalé, qui est sorti de sa réserve à la suite d’une interview accordée à Afrique- Actualités 241, pour dénoncer l’enracinement de la flambée des prix dans les transports.
Pourtant, cette fédération a fait une contribution de taille en 2020 sur le moyen de réguler le coût du transport dans Libreville, en proposant à la tutelle une tarification qui prenait en compte aussi bien les intérêts des usagers que ceux des transporteurs.
Plusieurs années après, il constate qu’il n’en est rien toujours de cette mercuriale qui était sensée être remise par la tutelle au Premier Ministre, avant d’être présentée au parlement.Il y a comme un goût d’inachevé qui fait dire à Serge Bertrand Bekalé que le transport terrestre est orphelin de père. » nous avons un ministère qui préfère s’occuper du transport aérien et maritime.
Quand il faut parler du transport terrestre, il est aux abonnés muet, a-t-il précisé.Pour ce syndicaliste qui a passé près de 14 ans dans l’exercice de la fonction de taximan avant d’en devenir le président de la FESYTRAG, il est urgent que le problème de la flambée des prixt trouve une solution.
D’autant plus qu’on parle d’un coût qui n’arrête pas d’augmenter au fil des mois et des années.Ce qui choque davantage ce leader syndical, c’est le fait de se rendre compte qu’il y a eu beaucoup de textes qui ont été révisés dans les transports sans jamais touché celui sur la révision des prix.Pour ce dernier, les nouvelles réalités dans le secteur du transport terrestre et qui prennent en compte l’augmentation des taxes couplée au renchérissement du coût de carburant, font que continuer à garder le kilométrage à 100 F CFA devient une donnée complètement erronée.Le ministère des transports a donc du pain sur la planche et doit pouvoir trouver une solution, à cette cyclicité des prixt vers le haut.D’autant qu’au-delà des prix qui flambent, Serge Bertrand Bekalé relève également l’existence de nombreux syndicats dans le secteur du moins fantomatiques, qui n’ont en tête que la vente des tickets. Et ce, au mépris de l’article 270 qui indique » ne peut-être syndicaliste, qu’une personne ayant exercé cette profession pendant de longues années ».
C’est dire que pour Serge Bertrand Bekalé, président de la FESYTRAG, le secteur du transport terrestre s’apparente à un four-tout à l’instar des contrôles, où l’on ne sait plus qui fait quoi et comment.
Pour autant ce dernier n’est pas contre les contrôles, puis qu’il a lui même adressé depuis lors, deux lettres au responsable de la police afin que les contrôles reprennent pour éviter le développement de l’anarchie dans ce secteur hautement stratégique en terme de sécurité qu’est le transport terrestre.
Judex Manfoumbi