Gabon : la Fesytrag fustige le racket intempestif dont sqont victimes les taximen

La gendarmerie et la police nationale pointées du doigt pour certaines pratiques aux antipodes de leurs valeurs et missions, notamment le racket qui est devenu monnaie-courante dans presque tous les carrefours de la capitale. 

2Réunis en assemblée générale samedi dernier à Libreville, la Fédération des syndicats des transporteurs autonomes du Gabon (Fesytrag), a dénoncé les policiers et gendarmes chargés de réguler la circulation routière qui s’y donnent parfois à cœur-joie.

Autour de son président Serge Bertrand Bekale, la Fesytrag a réuni quelques dizaines de ses membres affiliés samedi pour une assemblée générale, au cours de laquelle plusieurs chauffeurs de taxis ont fustigé les abus causés par les agents de police et de gendarmerie dans les rues de Libreville.

Parmi les griefs évoqués, la fixation faite sur les taximen et le racket intempestif dont ils sont victimes de la part des agents de forces de l’ordre. Faisant le constat selon lequel, les policiers sur le terrain ne contrôlent pas l’ensemble des véhicules, ils ont dénoncé la concentration des agents de police sur les chauffeurs taxis. Au nez et à la barbe des autorités qui maintiennent pourtant un ministère de la lutte contre la corruption sans que le public en soit édifié des résultats. « Les contrôles routiers sont devenus des péages dans lesquels chaque taximan paye systématiquement une somme d’argent. C’est tout simplement un impôt que les transporteurs doivent payer tous les 200 mètres. Dans une journée de travail, chaque taximan paye au moins 14 000 FCFA pour le compte des policiers et gendarmes », s’insurge le président Serge Bertrand Bekale.

Aussi, les transporteurs syndiqués au sein de la Fesytrag fustigent l’annonce par le ministère de l’Intérieur d’une formation au « gestes de premiers secours ». Serge Bertrand Bekale s’étonne notamment du montant arrêté pour ladite formation. Chaque taximan devant, pour la bénéficier, verser 20 000 FCFA au dossier. D’autre part, les transporteurs ne comprennent pas pourquoi le ministère des Transports et celui de la santé ne sont pas associés à cette initiative.

Aqqyutre phénomène dénoncé, c’est la « mafia autour du collage des numéros de portière ». Pour ce service, les taximen payent les numéros et les réseaux qui collent lesdits numéros. Tout aussi incompréhensible pour eux, les publicités gratuites imposées à eux sur les véhicules par deux opérateurs de téléphonie mobile sans aucun retour pour la location de ces espaces que constituent leurs véhicules à cet instant, entre autres points tout aussi important. Mais d’ores et déjà , les syndicalistes de la FESYTRAG menacent de maintenir à la hausse les prix de transport à Libreville comme en temps Covid-19.

Judex Manfoumbi Grand reporter d’investigation