ENS: la réponse du ministre de l’Education nationale au sujet des 4 étudiants en grève de la faim suite à leur exclusion

L’affaire est toujours d’actualité. Quatre étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS), estimant avoir été exclus ‘’arbitrairement’’ en décembre 2020, sont en grève de la faim, depuis le 22 novembre devant leur désormais ancien établissement. Ils réclament la tenue d’un nouveau conseil de discipline, censé acter leur réintégration au sein de l’établissement. Face aux journalistes, le ministre de l’Education nationale leur a répondu, lundi 7 mars 2022.

Edgard Nze Mbang Aboghe, Fabien Bibang Bi Nguema, Amédée-Ulrich Mombo Nzatsi et Alain Davy Ndond Mba, tous étudiants en Master 1 de philosophie à l’Ecole normale supérieure (ENS), poursuivent leur grève de la faim entamée le 22 novembre à Libreville. Une grève de la faim pour dénoncer leur exclusion définitive de l’établissement depuis plus d’un an et obtenir leur réintégration. Ils sollicitaient l’intervention du président Ali Bongo. Le ministre de l’Education nationale, Daouda Mouguiama les a répondu en ces termes:

« Ces étudiants ont été exclus parce que pour des retards de paiement de bourse, ils ont violenté, blessé des enseignants. Ils ont empêché la tenue d’examens sérieux. Ils ont déchiré des copies d’examens et menacé d’autres étudiants de représailles. Un conseil de discipline de l’ENS a prononcé leur exclusion. Comment aurait-il été autrement? », a indiqué le membre du gouvernement.

« On dénonce la violence en  milieux scolaire, on dénonce le non-respect des enseignants, et voila quatre étudiants qui pour un retard de paiement de bourse dont les enseignants ne sont pas responsables, qui violentent et font sortir des enseignants des salles de classes. En tant qu’enseignant, en tant que parent d’élève, en tant que ministre en charge de la formation et en tant que garant des institutions, je ne peux tolérer cela », a poursuivi Daouda Mouguiama.

Comme pour bien mettre les points sur les i, le ministre de l’Education nationale a conclu avec une formule imagée. « Si quelqu’un passe le concours d’entrée à l’ENS, et qu’il obtient 8 de moyenne au lieu de 10 comme l’exige le règlement… On vient me voir pour le faire passer parce qu’il a perdu son père la veille de l’examen; Question humanitaire…dois je le faire passer? La question est là. Est-ce que l’argument humanitaire doit prévaloir sur l’argument académique? En tant que ministre de l’Education nationale, je ne gère pas l’humanitaire, c’est Madame Prisca Nlend Koho qui gère ce département ». Voila qui a le mérite d’être clair

Judex Manfoumbi