LIBREVILLE – Au lendemain de l’annulation par la Cour Constitutionnelle de
l’arrêté gouvernemental n°0685 relatif aux nouvelles mesures de lutte et de riposte contre la
Covid-19 (arrêté jugé inconstitutionnel), de nombreux internautes se sont interrogés notamment sur le silence de l’Assemblée Nationale et s’en sont pris avec virulence sur les Députés, à commencer par le premier d’entre eux.
Interrogé à cet effet, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi a
expliqué vendredi 7 janvier dernier au cours d’un entretien avec la presse nationale et
internationale, les raisons de ce silence.
Faustin
Boukoubi, a indiqué à la presse que son institution agissait conformément aux lois en vigueur,
principalement la Constitution.
Selon les explications du président Boukoubi, l’Assemblée nationale ne peut réagir aux textes
réglementaires relatifs à la sécurité sanitaire notamment, que dans le cadre de son pouvoir de
contrôle et d’évaluation de l’action gouvernementale.
« C’est du reste ce que prévoit le deuxième
alinéa de l’article 5 de la loi 003/2020. Celui-ci ne s’exerce qu’à posteriori, dans les règles
établies, en l’occurrence le Règlement de l’Assemblée nationale », a-t-il rappelé.
S’agissant des accusations portées contre les députés, qui seraient des caisses de résonnance du
pouvoir en place, le président du Palais Léon Mba a affirmé que les députés débattaient librement
en leurs âmes et conscience. Ces citoyens responsables sont soucieux des intérêts de » leurs mandants « , c’est à dire la population.
D’après Faustin Boukoubi, la discipline partisane à laquelle sont astreints tous les parlementaires
du monde, et pas seulement ceux du Gabon, ne saurait être considérée comme une pression, mais une orientation du bord politique
auquel chacun appartient.
« Peut-on reprocher à un citoyen de respecter la discipline de l’organisation à laquelle il a adhéré librement ? » S’est il interrogé.
Nous y reviendrons !
