La Direction Générale du Commerce contre la vie chère en s’attaquant aux circuits de distribution jugé trop complexes avec un renchérissement des marges bénéficiaires.
L’approvisionnement est transversal et touche à la fois à la production agricole, au commerce des denrées et à leur redistribution sociale et géographique. De plus, dans cette filière l’approvisionnement apparaît comme un défi récurrent à relever pour tous les acteurs concernés (États, entreprises, réseaux marchands, familles, etc.) : il est non seulement complexe à organiser, mais également difficile à maîtriser.
Pour chaque produit, il existe souvent plusieurs circuits de distribution: les fabricants de biens de consommation s’appuient sur des réseaux d’entrepôts, des livraisons directes en magasin ou au consommateur final. Les sociétés peuvent se tourner vers leurs commerciaux internes, des distributeurs, des partenaires ou encore la vente en ligne.
Cette complexité peut pousser les dirigeants d’entreprise à se demander quels circuits de distribution prioriser. Chaque circuit a ses avantages et ses inconvénients, en fonction des consommateurs cibles et du coût de service. La gestion des canaux de distribution pour atteindre efficacement les consommateurs est également un challenge. Or, nous constatons que :
Au niveau mondial, Durant la crise de la COVID-19, en moins de deux (02) du 18 mars au 11 mai 2020, 22 pays ont mis en place des restrictions à l’exportation d’un ou plusieurs produits alimentaires et plusieurs pays ont en complément de ces mesures abaissé les droits de douanes sur les denrées importées afin de réduire les prix antérieurs ;
❖ Des perturbations de la chaine d’approvisionnement alimentaire mondiale avec un risque de volatilité des prix des denrées alimentaires des restrictions au commerce (restriction à la circulation des biens des personnes engendrés par le covid-19 Au niveau national, le marché national est fragilisé par un dysfonctionnement de son système d’apprivoisement caractérisé par un nombre important d’intervenants : grossistes, demi-grossistes, démarcheurs, superettes e détaillants.
❖ Notre Pays est tributaire des importations des produits alimentaires à près de 80% ; ❖ Un renchérissement des prix au niveau de chaque intervenant dans de circuit de distribution.
Dans ce contexte, le Ministre en charge du Commerce a instruit Monsieur Jean François YANDA Directeur Général du Commerce à l’effet de faire « le parcours des produits » afin d’identifier les circuits pertinents, pour maximiser leur portée et leur rentabilité.
Il est question d’évaluer les aspects économiques de chaque circuit de distribution. Il reviendra au Gouvernement de concevoir des stratégies d’optimisation de la performance pour chaque type de canal, d’assurer la cohérence des canaux pour garantir la fluidité des circuits de distributions par un décret portant règlementation du commerce de distribution en république gabonaise.
L’objectif visé est d’assurer meilleur accès des produits alimentaires aux populations au bon endroit, au bon moment, en quantité et au juste prix. Pour y parvenir, les brigades de la Direction Générale du Commerce vont sillonner les commerces. Seulement, pour tenir compte des difficultés auxquelles sont confrontés les commerçants, une note circulation du Ministre allège les matières sur lesquelles les contrôles font se focaliser.
Lesdits contrôles concernent essentiellement : ➢ La surveillance du niveau des stocks ; ➢ La fausse déclaration des stocks ; ➢ La possession des documents administratifs ; ➢ L’absence de déclaration d’importation ; ➢ La répression des activités illicites et entraves au commerce.
Pour mieux identifier les agents contrôleurs, ils seront identifiés par un ordre de mission, un badge et une carte d’assermentation. Il rappelle aux opérateurs économiques et aux populations que le numéro vert de la Direction Générale du Commerce le 1435 reste disponible pour dénoncer les abus dont ils seraient victimes.