Route, eau, électricité… les habitants du Pk 11 Vietnam dénoncent des problèmes sociaux

Les quartiers périurbains autour de Libreville se développent à une vitesse exponentielle. Situé dans le 5ème arrondissement de Libreville, le quartier Pk11 Vietnam est l’un des quartiers qui s’incrustent autour de la capitale. Le développement que connait ce quartier n’est pas suivi par les services socio-économiques de base. Pk11 Vietnam est touché par plusieurs problèmes: route, eau potable, électricité. Face à cette situation déficitaire, l’interrogation principale qui fonde notre réflexion est la suivante : Comment les résidents du Pk11 Vietnam s’adaptent-t-ils aux déficits d’accès aux services d’eau potable et d’électricité ?

Pk11 Vietnam, la croix et la bannière

« Nous n’avons plus d’eau. Le service d’eau potable est disponible mais, le quartier enregistre des ménages qui ne sont pas encore abonnés à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Cela se traduit par une absence de robinet ou de branchements « privés » dans ces ménages», déplore Claudia, une habitante du quartier.

L’accès à l’eau potable est un problème qui se pose avec acuité dans ce quartier. Pour s’approvisionner, les populations font recours à l’eau de pluie ou doivent parcourir plusieurs kilomètres. La SEEG étant pratiquement absente ou du moins seulement présente dans les maisons où les propriétaires sont des nantis. Ce problème inquiète les populations d’autant plus que ce quartier est très peuplé. Elles ont notamment lancé un appel pour intervention du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions de la République (CTRI) afin de pouvoir y remédier.

L’autre problème de plus en plus récurrent que rencontre les habitants du Pk 11 Vietnam est celui lié à la fourniture de l’électricité. Certains foyers ne bénéficient pas forcément des services de la SEEG. Et pour parer au manque de courant électrique, la solution est très simple : acheter quelques mètres de fil électrique, trouver une longue latte servant de poteau et piquer le courant chez le voisin qui l’a aussi piqué chez un autre voisin d’à côté et ainsi de suite.

C’est ainsi que s’est développé le phénomène communément appelé « toile d’araignée » avec tous les dangers que cela comporte. Il faut ajouter qu’aujourd’hui, ce sont les populations qui mènent l’urbanisation…et l’administration suit. D’où les retards dans les réseaux d’adduction d’eau et d’électricité.

Aussi, soulignons que la SEEG, sous l’impulsion de son nouveau Directeur Général, Joël Lehman SANDOUNGOUT, quand à elle s’évertue depuis quelques temps à apporter des solutions idoines aux problèmes d’accès à la lumière de ces gabonais de la périphérie. Il se rapporte que les populations de plus en plus conscientes du danger des toiles d’araignée s’associent de plus en plus à la Société d’énergie pour leur démentellement. Dans la foulée la SEEG a mis en place un vaste projet d’extension de son réseau avec en appui le déploiement d’un stock de 23 000 nouveaux compteurs à prépaiement, ce qui permettra de résorber progressivement le volume de clients en attente de branchements et faciliter l’accès à tous au courant électrique. De ce fait, on espère que toutes les maisons du Pk11 Vietnam qui sollicitent l’électricité pourront bientôt être servies.

En ce qui concerne les routes, elles n’existent tout simplement pas. La politique des grands travaux lancée par l’ancien régime gabonais semble n’avoir pas pris en considération cette localité qui pourtant concentrent une forte population. Il est quasi impossible de circuler aisements dans ce quartier avec des automobiles. En temps de pluie, certaines habitations sont isolées.

A quand le rattrapage du laxisme?

Les problèmes qui se présentent dans le quartier Pk11 Vietnam sont les mêmes dans plusieurs autres nouveaux quartiers de la périphérie de Libreville. Ils montrent qu’il y a un déficit dans la planification de l’élargissement de la capitale. Même si un plan de développement existe, une application rigoureuse n’a pas été faite. Aujourd’hui, il est clairement établi que les autorités issues de l’ancien régime ont montré un peu trop de laisser faire dans la planification du développement de la capitale. Conséquence, ce laxisme les rattrape. Maintenant, les bonnes décisions doivent être prises pour permettre aux habitants de ces quartiers de ne pas se considérer comme des laissés pour compte. De plus, il ressort qu’une urbanisation bien planifiée profite à l’industrialisation et à la croissance économique.

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