Le 11 octobre dernier, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, a exposé de graves préoccupations concernant le système carcéral gabonais. La surpopulation carcérale et le maintien en détention préventive au-delà des délais légaux ont été identifiés comme des problèmes majeurs. Cependant, c’est le traitement des détenus et les conditions de détention qui ont suscité une vive inquiétude au sein de la société gabonaise, au point où certains appellent à une enquête parlementaire pour faire la lumière sur cette question brûlante.
Le ministre Gondjout a qualifié la situation actuelle des prisons gabonaises de « désastreuse ». La surpopulation carcérale met en danger la sécurité des détenus et du personnel, tandis que le maintien prolongé en détention préventive soulève des questions sur les droits de l’homme et l’équité judiciaire.
Au-delà de ces problèmes systémiques, ce sont les conditions de détention qui choquent le pays. Rapports font état de surpeuplement, de locaux insalubres, de soins de santé inadéquats, et de violences entre détenus. Les images de cellules surpeuplées ont provoqué l’indignation.
Face à cette situation préoccupante, certains de la société civile appellent à une enquête parlementaire indépendante et exhaustive pour révéler l’ampleur de la crise carcérale et proposer des solutions concrètes. Ils estiment que cela pourrait catalyser des réformes profondes du système pénitentiaire gabonais en identifiant les failles, les responsables, et en poussant le gouvernement à prendre des mesures immédiates.
La question de savoir si une enquête parlementaire est nécessaire divise l’opinion publique gabonaise. Certains voient en elle un moyen de révéler des vérités inconfortables pour favoriser le changement, tandis que d’autres craignent une politisation inutile. L’avenir du système carcéral gabonais dépendra de la décision des représentants du peuple au Parlement pour faire face à cette crise incontournable.