Libreville, le 18 octobre 2023 – L’Association internationale des Médias Pour La Paix et Le Développement a vivement réagi aux préoccupations croissantes concernant la dérive autoritaire de la Haute Autorité de la Communication (HAC) au Gabon. Cette institution est accusée d’utiliser des méthodes désuètes pour restreindre la liberté de la presse et la soumettre au contrôle de certains individus, rappelant l’époque du régime dictatorial d’Ali Bongo Ondimba.
Dans une initiative sans précédent, les éditeurs de presse écrite et les journalistes gabonais ont lancé une pétition aujourd’hui, exigeant la dissolution immédiate de l’actuelle HAC et la mise en place d’une HAC de Transition. Depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba et le processus de restauration des institutions au Gabon, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la perte d’indépendance de la HAC devenue une simple entité du ministère de la communication.
La pétition vise à rétablir la confiance dans le secteur des médias et à garantir une presse libre et indépendante. Les signataires appellent le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) à dissoudre l’actuelle HAC et à nommer une nouvelle HAC de Transition, composée de membres sans liens avec l’ancien régime.
Selon les critiques, le bureau actuel de la HAC est illégal car il a été constitué sous l’ancien régime, en contradiction avec la période actuelle de restauration des institutions au Gabon. La communauté des médias exhorte le CTRI à émettre un décret instaurant un nouveau bureau de la HAC de Transition, garantissant une réelle indépendance et une ère de transparence dans les médias gabonais.
Les signataires de la pétition sont déterminés à soutenir la construction d’un nouveau Gabon où la liberté de la presse est préservée, sans aucune influence indue. La situation de la HAC est devenue un enjeu majeur dans la transformation politique au Gabon, et la presse gabonaise espère que cette démarche aboutira à un système médiatique plus ouvert et démocratique. La précarisation de la presse et les pratiques autoritaires du passé ne devraient plus avoir leur place dans la nouvelle ère du pays.