Le célèbre journaliste devenu influenceur sur TikTok, Markky Edzang Zuè, a récemment secoué les médias sociaux en mettant en lumière les pratiques controversées de la Société des Brasseries du Gabon (Sobraga) dans une vidéo virale. Ses critiques acerbes à l’encontre de l’entreprise ont déclenché un débat enflammé sur l’équité au travail.
Dans sa vidéo, Markky Edzang Zuè a qualifié Sobraga d' »empire de l’esclavage moderne », accusant l’entreprise de dissimuler une réalité choquante. Il a pointé du doigt les inégalités flagrantes entre les employés étrangers et gabonais au sein de l’entreprise. Les expatriés blancs occupant des postes de responsabilité bénéficieraient de privilèges considérables, notamment une prime de climat, tandis que les Gabonais nouvellement embauchés se verraient offrir des salaires nettement inférieurs, remettant en question l’équité salariale.
De plus, l’influenceur a exposé des informations troublantes sur le service « QAY » de Sobraga, où les employés seraient sous-payés en échange d’une maigre prime d’assiduité. Il a également critiqué le recours fréquent à des sous-traitants, détournant ainsi l’emploi de la main-d’œuvre gabonaise, et a soulevé des préoccupations concernant les contrats de courte durée imposés aux jeunes employés, potentiellement en violation des lois du travail gabonaises.
L’indignation des internautes gabonais a conduit à des appels en faveur d’enquêtes approfondies sur les pratiques de Sobraga. Jusqu’à présent, l’entreprise n’a pas réagi de manière satisfaisante à ces accusations, ce qui accroît la pression pour qu’elle rende des comptes.
Cette affaire met en lumière l’influence croissante des influenceurs dans la lutte pour la transparence et la justice au Gabon. Elle souligne également la nécessité d’analyser en profondeur les pratiques des entreprises afin de garantir un traitement équitable pour tous les employés.
Des enquêtes objectives sont essentielles pour vérifier les allégations de discrimination et d’autres violations des droits des travailleurs. En cas de confirmation de ces allégations, il est impératif de prendre des mesures pour remédier à ces problèmes et promouvoir une culture de justice au sein de Sobraga.
Ruth MOUSSAVOU
