C’est une révélation surprenante qui a secoué la scène judiciaire gabonaise ces derniers jours. L’affaire des détournements de fonds publics au ministère des travaux publics, bien que tombée dans l’oubli, est revenue sur le devant de la scène grâce aux efforts des services judiciaires impliqués. Ce dossier, souvent assimilé par l’opinion publique aux « voleurs de la République », n’a pas été laissé sans suite comme beaucoup le craignaient.
Léon Armel Bounda Balonzi, autrefois considéré comme l’homme idoine pour diriger ce ministère stratégique en 2019, se retrouve désormais au centre de cette affaire. Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait lancé une menace voilée à l’encontre des responsables des chantiers qui n’aboutiraient pas conformément aux fonds publics investis. Il avait clairement indiqué que les ministres impliqués dans des détournements seraient envoyés directement en prison s’ils ne respectaient pas leurs obligations.
Bounda Balonzi, en raison de son incompétence manifeste, avait précédemment entraîné la dissolution du ministère qu’il dirigeait. Cet homme qui avait suscité tant d’espoirs en 2019 est désormais confronté à ses actes passés.
Pendant son mandat de trois ans, il n’a pas réussi à résoudre les problèmes persistants liés à l’aménagement et à l’entretien des routes. Malgré les milliards de francs CFA investis, le réseau routier national a continué de se détériorer sans qu’aucune stratégie efficace ne soit mise en place pour améliorer la situation. Cette situation a suscité la colère de la population, qui attend depuis longtemps des infrastructures routières adéquates pour faciliter les activités économiques et humaines.
La mise en détention de Bounda Balonzi pourrait bien être le point de départ d’une série d’autres poursuites judiciaires contre les responsables impliqués dans cette affaire de détournements de fonds publics au ministère des travaux publics. La population gabonaise espère maintenant que la justice fera toute la lumière sur cette affaire et que les coupables rendront des comptes pour leurs actions préjudiciables à la nation.