Depuis quelques jours, un débat nauséabond emprunt de xénophobie enfle dans une certaine opinion. Je voudrais, pour donner mon modeste point de vue, convoquer les lumières du philosophe Emmanuel Levinas dans son œuvre l’Humanisme de l’autre homme.
En effet, il s’agit pour ce maître à penser d’appréhender notre altérité comme ouverture aux autres. Dans notre contexte, il s’agit de comprendre la notion de « Gabon d’abord » dans sa double dimension : a minima, valoriser notre gabonité comme ciment du vivre ensemble ; a maxima, concourir collectivement dans la richesse de la diversité au rayonnement du Gabon.
Culturellement, l’identité Gabonaise sous sa forme aboutie sera toujours enrichie par notre diversité sociologique.
Le discours fantasmagorique et populiste importé sur les théories du grand remplacement est anti-humain et anachronique.
Nietszche appelle ça des considérations inactuelles. Notre pays grandira des compétences et expériences multiformes déterminées à enrichir l’édifice de notre développement de pierres nouvelles.
Le Gabon sera toujours fort et demeurera digne d’envie à travers sa propension à être ouverture de soi vers l’autre et le monde. Merci aux pères de la nation pour ce bel héritage du vivre ensemble.