Le 27 décembre 2023, la direction des assurances du Gabon relevant du ministère des Finances et des Participations a saisi la Fédération gabonaise des sociétés d’assurance (FEGASA) pour l’informer de la suspension sine die de l’administrateur directeur général d’ASCOMA. Ainsi, Michel Valette a été suspendu entraînant de facto la suspension de la société de courtage jusqu’à la nomination de son successeur. Chose faite désormais puisque le 28 décembre, soit 24 heures à peine après la décision des autorités gabonaises, un nouveau directeur général a été nommé en la personne de Alain Bouzaid, coopté par le Conseil d’administration.
Pendant 43 ans, Michel Valette a occupé le poste de directeur général d’ASCOMA Gabon et Afrique du Centre-Est. En poste au Gabon depuis 2000, il est progressivement monté en puissance avec la responsabilité de superviser les filiales d’ASCOMA au Congo, en RDC et à Madagascar.
Bien qu’il n’y ait pas d’explication officielle à cette suspension, il est probable qu’elle résulte d’une violation du cadre réglementaire du secteur de l’assurance au Gabon. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Direction des assurances du Gabon n’était pas immédiatement disponible pour des commentaires.
Alain
Bouzaid, qui possède une vaste expérience dans le secteur des assurances au Gabon, a remplacé Valette au poste de directeur général de l’ASCOMA. Il est chargé de piloter la société de courtage pendant cette période d’incertitude et de restaurer la confiance des prestataires de services et des clients.
L’ASCOMA, un acteur de premier plan dans le secteur de l’assurance au Gabon, devra faire face à des défis importants dans les semaines à venir en raison de cette suspension. La nomination de Bouzaid est un pas vers le rétablissement de la crédibilité de l’entreprise et la garantie qu’elle reste compétitive sur le marché. Les autorités de régulation gabonaises doivent faire preuve d’une totale transparence quant aux raisons de la suspension de Valette. Cela permettra de restaurer la confiance des investisseurs dans le secteur de l’assurance du pays, ce qui pourrait avoir des répercussions au-delà de l’ASCOMA.