On vous signalait depuis plusieurs mois l’existence d’une exploitation frauduleuse de rebuts ferreux et non ferreux à Port-Gentil, qui avait conduit à l’arrestation de quelques trafiquants et à la mise en quarantaine des rebuts ferreux qui étaient prêt à être embarqués.
L’acheteur nigérian qui avait préfinancé l’opération en donnant 500.000.000 semble-t-il a un Chargé d’étude du DGH n’a toujours pas le produit qu’il attendait.
Imprudent, cet opérateur a déposé une plainte à Port-Gentil en oubliant que cette activité d’exportation de rebuts ferreux et non ferreux est interdite, sauf autorisation exceptionnelle du Ministre en charge du commerce et de l’Industrie.
Or, les opérateurs pensent qu’une fois le business avec le Ministère du Pétrole bouclé, le produit est exporté. Ce qui constitue une fraude commerciale grave.
En effet, le gouvernement gabonais qui compte transformer ses ressources sur le territoire a pris des dispositions dans ce secteur pour que les industries locales qui fabriquent des biens de consommations, soient prioritaires dans la collecte et l’achat des rebuts ferreux.
Il n’est plus question d’aller créer les emplois ailleurs, au moment où le président de la transition fait du made in Gabon et de l’emploi des gabonais un socle de sa politique sociale.
Il faut donc rapidement rappeler aux complices de la DGH que s’ils ont la compétence de la gestion des rebuts issus de la production pétrolière, ils ne sont en aucun cas responsables de l’organisation des ventes au niveau national et de l’exportation desdits produits à l’international.
Cette organisation incombe au la DGC et a la DGIC qui doivent eux aussi faire l’effort de sortir des complets d’,intérêts avec certains promoteurs nationaux et étrangers qui veulent contourner la loi en voulant obligatoirement vendre leur rebuts à l’étranger.
Il revient à l’Etat de bien encadrer cette filière en faisant respecter des textes réglementaires et créer une synergie entre les administrations qui interviennent dans ce domaine.
Pour ce qui est du stock de rebuts ferreux bloqués à Port-Gentil, les services de l’administration doivent identifier des preneurs au niveau national pour renforcer notre économie, nos entreprises locales.
A l’opérateur nigérian, il lui revient de voir comment se faire rembourser par les agents de la DGH et ses partenaires gabonais.
Le Gabon a changé de paradigme, il ne tolère plus que l’on bafoue ses lois avec un achat de conscience des hauts cadres.
Pour trouver une solution durable à cette affaire qui persiste dans le temps, il nous semble qu’il faut du point de vue de l’administration, résoudre le problème de manière équitable.
Du point de vue des industriels, il est vrai que le texte donne la priorité à la transformation locale desdits rebuts mais il faut aussi faire en sorte que les collecteurs puissent rentabiliser leur business.
Il y a donc lieu d’initier des négociations entre les parties prenantes et demander aux industriels de relever le prix de la tonne de rebuts ferreux à 90.000 ou 100.000 F CFA.
S’ils achètent à ce prix, les collecteurs vont réduire les exportations frauduleuses à destination des pays qui offrent un meilleur prix d’achat.
Ainsi, les collecteurs vivront de leur activité et les industriels auront une matière première régulière et exclusive pour alimenter les usines et produire des barres de fers pourquoi pas à un prix réduit pour faire profiter les consommateurs.
Et là et seulement ainsi, les industriels, les collecteurs, les administrations et les consommateurs seront tous gagnants.
C’est aussi cela le sens de la justice sociale que préconise la transition.