Depuis le renversement du régime d’Ali Bongo Ondimba et l’arrivée au pouvoir de l’Armée, la question de la représentativité des politiques et de la société civile au sein des deux chambres du Parlement gabonais est devenue cruciale. Nicaise Moulombi, Président du Haut Conseil des Acteurs non étatiques du Gabon, a exprimé son avis sur cette question, appelant à une réflexion approfondie sur le rôle de la société civile dans cette période de Transition.
Moulombi a souligné que le Parlement est avant tout l’affaire du politique, mais il a également insisté sur l’importance de rétablir le Conseil économique, social et environnemental pour permettre à la société civile de s’exprimer de manière indépendante et constructive. Selon lui, cette distinction entre le politique et la société civile est essentielle pour garantir une Transition objective et équilibrée.
L’avis de Moulombi ne sera pas ignoré, car il sera obligatoirement examiné par les deux chambres du Parlement. Ses recommandations seront annexées aux rendus des travaux parlementaires, contribuant ainsi à façonner les textes qui guideront la Transition.
Par ailleurs, Moulombi a rappelé que l’opposition gabonaise est en grande partie composée d’anciens membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG), certains ayant refusé de céder aux injustices de leur ancien parti. Il a souligné que même parmi ceux qui sont restés dans le PDG, il existe des individus méritants, et il a mis en garde contre des généralisations hâtives sur la corruption, que ce soit dans la politique ou la société civile.
La question de la représentativité et de l’implication de la société civile dans la Transition au Gabon reste donc au cœur des débats, avec des voix telles que celle de Nicaise Moulombi plaidant pour un équilibre entre les acteurs politiques et la société civile dans ce processus crucial pour l’avenir du pays.