Libreville, le 12 septembre 2023 – Aujourd’hui, une soixantaine de partis politiques, majoritairement issus de l’opposition gabonaise, ont rendu publique une déclaration qui met en lumière leur sentiment de marginalisation par le Conseil de Transition pour la Restauration de l’Intégrité (CTRI).
C’est Serge Mabiala du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) qui a pris la parole en tant que porte-parole, exprimant ainsi le mécontentement généralisé au sein de l’opposition. Il a souligné l’importance du rétablissement de l’ordre politique, où la gestion des affaires politiques devrait être confiée aux politiciens et aux institutions politiques traditionnelles telles que l’Assemblée Nationale et le Sénat.
Cependant, il semble que les autorités de la Transition aient nommé plusieurs membres de la société civile, dont Marc Ona Essangui, Geoffroy Foumboula et le révérend pasteur Georges Bruno Ngoussi, dans ces deux chambres du Parlement. Selon les signataires de la déclaration de Petit Paris, la Chambre des débats réservée à la société civile reste le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
L’opposition demande donc au CTRI de réexaminer sa composition, d’autant plus que l’ensemble de la classe politique avait initialement approuvé le coup d’État militaire. Il est impératif d’agir rapidement pour éviter une éclatante rupture dans la période de transition que traverse le Gabon et pour s’assurer que toutes les voix soient entendues, mettant ainsi l’accent sur les préoccupations du peuple gabonais plutôt que sur les intérêts partisans