Le Gabon s’est entouré de Centres Hospitaliers Universitaires flambant neufs ( CHU), qui sont cependant dépourvus en équipements. Conséquence : les cliniques privées sont devenues par la force de choses une alternative. Mais à quel prix ?
Aujourd’hui, pour une bonne santé publique au Gabon, il va falloir encourager l’accès facile aux soins. Et dans cette perspective, la première option du grand public, demeure toujours les hôpitaux d’Etat communément appelés CHU. Dans notre cas, nous. avons le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville, le Centre Hospitalier d’Owendo, et le Centre Hospitalier d’Angondjé.
Le seul bémol avec ces édifices sanitaires de luxe. C’est qu’ils sont vides : absence de médicaments, absence de plateaux et même on note également une absence du personnel dans certains cas.
Face à des telles insuffisances reconnues et diagnostiquées par la tutelle il y encore quelques temps, le secteur privé via les cliniques privées auraient pu servir d’alternative salutaire pour les populations.
Sauf qu’aller aujourd’hui dans une clinique privée, ne garantie en rien que vous serez bien traité en raison de l’existence de certaines réalités peu orthodoxes.
D’abord quand vous arrivez en consultation, il vous faut systématiquement payer le prix, faute de quoi on vous laisse là, sur le banc, au prise avec la maladie.
Ce qui frise les consciences lorsqu’on parle des cliniques privées, c’est aussi leur état de propreté où malgré le prix payé par le patient, il y règne une insalubrité et des odeurs nausées abondes qui contribuent à rendre mal le malade.
De plus, on a comme l’impression que les médecins travaillant dans les hôpitaux étatiques entretiennent une relation professionnelle ou sont propriétaires d’une clinique privée. Ce qui apparaît comme un conflit d’intérêt flagrant, poussent les médecins à détourner parfois les médicaments destinés au. hôpitaux publics au profit de leurs cliniques privées.
Cette pratique ne s’arrête pas là, puisque certains médecins vont jusqu’à détourner leurs malades dans les hôpitaux publics, en les recommandant à leurs cliniques privées.
A y voir de plus près, les cliniques privées sont devenues des concurrentes déloyales aux hôpitaux publics. Une situation qui ne profite guère aux populations, qui sont obligées de subir de telles manigances.
Au regard de ce qui précède, on serait tenté de se demander que devient l’inspection générale de la santé, dont l’une des missions consistent justement à contrôler le fonctionnement des structures sanitaires privées.
Cette question vaut son pesant d’or, car on a pu dénombrer de nombreuses victimes qui sont soit mortes où qui ont connu des erreurs médicales graves.
Les cliniques privées vont la pluie et le beau temps au Gabon, et il est question plus que jamais de passer au microscope leur fonctionnement pour rétablir un service hospitalier saint en faveur des populations.
Toute chose qui devrait aussi permettre de relancer les hôpitaux publics, en ce sens qu’ils ne seraient plus appauvris par les cliniques privées dont les médecins jouent un double jeu à l’avantage des cliniques privées.