Le Directeur de Cabinet Politique du Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba a annoncé aux cadres du Parti Démocratique Gabonais (PDG) originaires de la province du Haut-Ogooué , plus précisément du Chef lieu du département de la Sébé-Brikolo que beaucoup de choses allaient et devaient changer. » Par le manque d’engagement, de sincérité et de militantisme engagé beaucoup des camarades se feront écarter d’eux-mêmes des arcanes du pouvoir et d’autres ne seront plus reconduits aux postes électifs « , a-t-il lancé.
Dès lors, une question se pose : en quoi ce discours dérange-t-il ?
L’actuel Sénateur de la République et Directeur de Cabinet Politique d’Ali Bongo Ondimba dérange pour plusieurs raisons. La première est la tenue d’un discours réformateur qui lui vaut l’animosité de certains cadors du PDG originaires du Haut-Ogooué, voire de toutes les provinces du Gabon, à la recherche de leurs propres intérêts. Ces intérêts passent par exemple, par un rejet tacite du nouveau système de gouvernance opposé à l’ancien où tout se décidait et se gérait au siège du parti politique sis au quartier Louis. Cyriaque Mvourandjiami a fait montre de fermeté sur ce sujet. « …dorénavant, le pouvoir sera donné à la base et quand je parle de base, je m’adresse aux comités, car il est anormal qu’on retrouve encore des responsables des structures de base qui ne connaissent même plus ou n’ont jamais eu à militer dans un comité, tout ce qui concerne la campagne en dotation sera géré dans les comités et tout passera désormais par les comités et non plus par les MBP, Députés etc… », a-t-il indiqué.
La deuxième raison, et pas la moindre, est la volonté affichée de faire appel à l’éthique sociale en politique. L’éthique sociale est cette branche de l’éthique ayant trait aux actions des groupes, des instances sociales et des institutions. Serait-ce sa passion pour cette éthique sociale qui fait peur à ses détracteurs? La question mérite d’être posée.
Cyriaque Mvourandjiami tenait à recadrer tout ceux et celles qui occupent le terrain en leur propre nom pour les élections législatives et locales sans pour autant batailler pour la réélection du candidat naturel du PDG en la personne d’Ali Bongo Ondimba. « …l’importance des échéances électorales avenir ayant pour priorité, celle d’élire le Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba « , a-t-il martelé.
Selon le Directeur de Cabinet Politique du DCP, il faut rendre à chacun selon sa productivité, ses fonctions voire ses responsabilités. Son expression latine reste on ne peut plus claire : “Suum cuique tradere”, c’est-à-dire : “rendre à chacun ce qui lui est dû”. Il s’agit de donner à chacun selon son mérite. C’est ce genre de discours qui explique aussi cette hausse d’hostilité envers Cyriaque Mvourandjiami que l’on peut voir chez certains cadres du parti.
En somme, Cyriaque Mvourandjiami tient un discours de rupture avec une certaine manière de faire de ceux qui sont sensés défendre la politique du Chef de l’État et militer pour sa réélection à la tête du pays.