La journaliste indépendante et engagée Anne Marie Bendome Nguema n’a pas apprécié la sortie de la porte-parole du parti UNI de Paul Marie Gondjout dénonçant le voyage de la délégation gabonaise conduite par la vice-présidente de la République, Rose Christiane Ossouka Raponda aux États-Unis. Elle l’a fait savoir à l’intéressé, pas gentiment. Lisez plutôt.
Cher Monsieur,
Puisque vos prises de position et vos agissements sont faits au nom du peuple gabonais dont du mien également. Permettez à la « sans grade » de la République que je suis, de vous écrire ces quelques mots.
Dans une intervention télévisée, il y a de cela quelque temps. Vous aviez interpelé Mme Sylvia Bongo Ondimba concernant son rôle de véritable chef d’état sans passer par la case élection, mais s’abritant uniquement sous le nom de son époux, Monsieur Ali Bongo Ondimba.
J’ai été totalement d’accord avec vous. Et j’ai salué votre courage.
J’ai applaudi votre fair-play lors de l’élection de Mme Paulette Missambo à la tête de l’union nationale.
Je mettais, ainsi de côté, l’agression verbale dont j’ai été victime de votre part, à Paris, lors du lancement de l’association « Réagir ».
Mon tort, avoir eu l’outrecuidance de rappeler à votre charmante épouse, Chantal, de son prénom, que son parcours ne devait rien à un quelconque background ou talent particulier, mais à ses charmes personnels auprès de feu Omar Bongo Ondimba.
Cher frère, la création de votre parti politique n’a rien à voir à votre amour pour le Gabon, et encore moins de son peuple.
C’est votre égo surdimensionné, votre orgueil et votre suffisance qui vous ont poussé à créer un parti politique à un temps record. En effet, Union nationale initiale, votre petite boutique perso, été conçu par vous, pour jouer dans la cour des grands, s’asseoir au premier et servir le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, par ricochet, Sylvia Bongo Ondimba, la régente de la République. Par ailleurs, votre participation à la concertation politique de l’esplanade du ministère de la Défense a fini par ôter tous les doutes sur vos vraies motivations.
Par conséquent, qu’elle n’a pas été mon étonnement, d’entendre la porte-parole de votre « machin », venir dénoncer le voyage que doit entreprendre aux États-Unis Mme la vice-présidente, Rose Christiane Ossouka Raponda et sa petite clique. Le tout, aux frais des contribuables gabonais.
La manipulation et la moquerie ont des limites, cher Monsieur Paul Marie Gondjout.
Votre comédie à deux balles n’abuse personne. Le costume d’homme d’État soucieux du peuple est trop grand pour vous. Continuez tranquillement votre travail de sape et de satisfaction personnelle. Au moins, dans ces deux registres, vous êtes excellent.
Toutefois, j’espère que si votre démarche devait être infructueuse. Vous ne prendrez pas la décision de quitter la terre de vos ancêtres pour immigrer en Côte d’Ivoire, comme l’ont fait votre sœur et votre frère (Laure Olga Gondjout et Vincent de Paul Gondjout).
Avec mes respects, bon dimanche, cher compatriote.
Que Dieu, l’Éternel, dans son infinie bonté, vienne au secours du Gabon et de son peuple.
Anne Marie Bendome Nguema
Veuve Dworaczek.
26 mars 2023