Gabon : Sécurité Sociale: Rentrée syndicale du Sypross

Alors que les réformes commencent à porter leurs fruits, le Sypross organisait ce vendredi 24 mars, sa rentrée syndicale sous le refrain de la cohésion entre employeur et employés.

Richard NDI BEKOUNG a été on ne peut plus clair, dans son discours marquant la rentrée syndicale du Sypross, en reconnaissant que la CNSS sort d’un contexte difficile entretenu par la crise économique de 2015, la pandémie de la Covid 19 et les multiples dysfonctionnements à la fois structurels et organisationnels.

Toutes ces pesenteurs ont engendré : une dette fournisseur de 10 milliards, des nouveaux droits impayés de près de 10 milliards depuis 4 ans, des endemnites journalières de maternité de plus de 4 milliards, des credits bancaires de 4 milliards et une masse salariale mensuelle de deux milliards…

Autant d’aléas lourds de sens, qui ont contribué à creuser le deficit de la branche des pensions à près de 20 milliards.  » Cette situation est venue malheureusement, accélérer la dégradation des conditions de vie et de travail des travailleurs », a fini par l’admettre Richard NDI BEKOUNG, président du Sypross qui n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé aux disparus de la CNSS.  » Pour la première fois, le bureau exécutif a décidé de commémorer la mémoire du DG, Dr Charles Mendome et du Délégué de personnel, Lilie Ambigui », a-t-il déclaré. Tout en affirmant que cet hommage, avait démarré dès le 4 mars avec l’organisation d’une messe de requiem en présence des deux familles.

Richard NDI BEKOUNG, a par ailleurs reconnu l’existence de bien d’autres contraintes qui polluaient jusque là l’environnement des travailleurs de la CNSS, il cite entre autres : l’absence de plan de carrière (avec des travailleurs, qui sont restés dans la même catégorie pendant près de 20 ans), la suspension des compléments de salaire pour certains, alors que d’autres en bénéficiaient, la suspension des avances conventionnelles, la mauvaise repartition du travail, et l’absence de formation pour l’ensemble des travailleurs, de même qu’il cite aussi la modification de la date de paiement des salaires, la mauvaise classification à l’ambauche et la suspension du 13ème mois (…), comme des facteurs aggravants de la situation de la CNSS.

Heureusement pour cette institution en charge la politique de sécurité sociale au Gabon, que l’Etat a mis en place des réformes profondement salvatrices.

C’est le cas de la nomination d’une administration provisoire, qui va se montrer rigoureuse depuis près d’un an avec des resultats au bout des efforts.

Et le Sypross, que de constater des changements et peut être même des embellies dans la gestion et le fonctionnement de la CNSS.

Et parmi ces améliorations, le président du Sypross, reconnaît le paiement des salaires et des pensions par anticipation. Ce mois de mars, a notamment permis de l’apprécier avec les pensions qui ont été payées au 3 mars et les salaires à partir du 16 du mois courant.

Le paiement des arriérés de pension et de nouveaux droits, avec le soutien de l’Etat, a été aussi amélioré.
En matière de gestion, le Sypross juge aussi une embellie, avec notamment une réduction de la masse salariale et des charges de l’institution. Sans oublier que le niveau de recouvrement a été aussi amélioré, avec 1990 nouveaux cotisants. Il n’en demeure pas moins, que malgré ces avancees, le Sypross veut aussi voire certains dossiers progresser. C’est le cas de la régularisation de la situation administrative d’un bon nombre d’agents de la CNSS.

Judex Manfoumbi