Au Gabon, le constat est parfois amer, il y a peu de production de contes. Ce qui a été l’une des principales critiques faites ce lundi 20 mars 2023, au cours de l’organisation de la journée mondiale du conte.
Portée par le Club de Littéraire Verte de l’Université Omar Bongo, cet évènement a par ailleurs affiché un caractère ludique et distrayant à travers des jeux de réflexion tels que : Scrabble, mots fléchés etc.
L’organisation de la journée mondiale du conte a également constitué une occasion pour le Pr Léa ZAME AVEZO’O, Fondatrice du Club Littérature Verte de l’UOB, d’annoncer son challenge avenir, qui consisterait à promouvoir le conte gabonais via une amélioration de sa production. Car, aujourd’hui, face aux défis de la vie quotidienne, aux problèmes sociaux et politiques voire culturels, le conte a pour vocation l’éducation et, surtout, d’apporter des réponses à qui sait écouter ou lire, à qui sait le vivre pleinement en se laissant entraîner dans sa magie pour retrouver le monde.
Cela dit, le Pr Léa ZAME AVEZO’O, Fondatrice du Club Ltittérature Verte de l’UOB est consciente de la sous production de ce genre littéraire en terre gabonaise et compte bien y remédier plaidant pour une promotion du conte.
En un mot, le conte gabonais est au plus bas des statistiques.
Pourtant, ce ne sont pas de belles histoires qui manquent pour servir de rampe de
lancement, à une nouvelle politique de promotion du conte. Le Pr Léa ZAME AVEZO’O s’est confiée à ce sujet pour parler de sa propre expérience du conte gabonais.
» il y a une trentaine d’années, je suis allée à la quête des contes en pays mahongwé, au nord-est du Gabon, dans le demi-pays (Mékambo) où j’ai été surnommée mwayito wa besika, ce qui signifie, » la fille des contes ». J’ai rencontré des conteurs et des conteuses, j’ai écouté dans les ésika qui parlent de Zambe de l’amont et de l’aval, de belles histoires pleines d’enseignements que j’ai souvent analysées… », a expliqué le Pr Léa ZAME AVEZO’O.
Et de poursuivre, » le rôle qui nous revient consiste à la promotion, à la diffusion des corpus pour que nos enfants se mettent aussi à raconter nos contes comme ils racontent les contes d’ailleurs à l’instar de la belle au bois dormant, Cendrillon… », a-t-elle soutenu.
Pour inverser cette tendance, les écrivains gabonais ont du pain sur la planche et devront aussi trouver des moyens voire des mécènes à l’instar de l’actuel Premier Ministre, Alain Claude Bilie By NZE, qui a aussi souvent soutenu le professeur Léa ZAME AVEZO’O dans sa production des contes gabonais.
Judex Manfoumbi