À peine quelques contes gabonais, notre pays est peu pourvu en la matière. Le Club Littérature Verte, de l’Université Omar Bongo, par ses actions veut inverser la tendance.
Aujourd’hui, face aux défis de la vie quotidienne, aux problèmes de société, aux questionnements et incertitudes de l’humanité, le conte, à la fois ludique et vecteur de notre propre histoire, apporte des réponses à qui sait écouter ou lire, à qui sait le vivre pleinement en se laissant entraîner dans sa magie pour retrouver le monde des rêves, le monde de la nuit, le monde des fantasmes.
Cela dit, le professeur Léa ZAME AVEZO’O, Fondatrice du Club Littérature Verte de l’UOB, est consciente d’une chose, la production des contes gabonais se situe à un niveau médiocre en comparaison avec ceux d’ailleurs.
Pourtant ce ne sont pas de belles histoires qui manquent pour meubler ce genre littéraire au niveau national. Il suffirait parfois d’avoir de la bonne volonté et du courage, comme cette histoire qu’elle nous raconte » il y a une trentaine d’années, je suis allée à la quête des contes en pays mahongwé, au nord-est du Gabon, dans le demi-pays (Mékambo) où j’ai été surnommée mwayito wa besika, ce qui signifie, » la fille des contes ». J’ai rencontré des conteurs et des conteuses, j’ai écouté dans les ésika qui parlent de Zambe de l’amont et de l’aval, de belles histoires pleines d’enseignements que j’ai souvent analysées… », a expliqué le professeur ZAME AVEZO’O.
Le mieux qu’on puisse dire, parlant de la situation du conte gabonais, c’est que l’heure n’est plus à l’analyse, mais à la production et la promotion des contes.
» Le rôle qui nous revient consiste à la promotion, à la diffusion des corpus, pour que nos enfants se mettent aussi à raconter nos contes comme ils racontent les contes d’ailleurs à l’instar de la belle au bois dormant, Cendrillon… », a-t-elle martelé.
Et le professeur Léa ZAME AVEZO’O, Fondatrice du Club de Littérature Verte de l’UOB, que de conclure » je suis en train de construire une identité nationale à partir de ce que nous avons en commun : le conte ».
Le professeur avoue cependant qu’elle a toujours été aidée par l’actuel Premier Ministre, Bilie By NZE, alors qu’il était ministre de la culture. On peut donc se douter qu’elle saura trouver les moyens pour gagner son pari qui est celui d’améliorer la production des contes gabonais. Et tel Raponda Walker, on pourrait être amené à découvrir également de nouveaux talents à travers cette entreprise que veut porter le professeur Léa ZAME AVEZO’O.