Au Gabon, le paysage politique est truffé de partis, avec des niveaux d’organisation très différentiels d’un parti à un autre faisant de sorte qu’il y a des partis qui ont pinion sur rue, quand d’autres n’existent que dans les malettes.
Ceci amène à se demander, combien de partis politiques au Gabon méritent vraiment d’avoir la subvention étatique ?
Cette question, qui n’est pas des moindres mérite d’être envisagée, tant est que de nombreux partis politiques notamment dans l’opposition manquent de représentativité. Zéro élus au Parlement, zéro élus au Sénat et zéro élus au niveau communal.
C’est une réalité qui se passe de tout commentaire, et l’on sait par ailleurs que cette multitude des partis politiques ne vise réellement pas à faire progresser la démocratie dans notre pays.
Tout au contraire, certains leaders ne sont animés que par la seule volonté de se sucrer sur le dos de l’État, à travers une subvention qui ne sert finalement à rien, si ce n’est d’entretenir leurs besoins personnels.
On ne peut plus continuer à rester insensible, face à une telle pratique, qui transforme le champs politique en un marché à ciel ouvert.
Et figurez vous, qu’il n’y a pas d’autres termes pour désigner ces partis. On dit d’eux des partis moribonds, quand d’autres observateurs préfèrent parler de partis gazelles, ou familials.
C’est le cas de le dire, s’il est démontré que beaucoup de ces partis politiques existent dans les malettes, force est aussi de constater que ce sont des partis dont le directoire est constitué de Monsieur et Madame, les enfants occupants eux, le rang de membres.
Cette photo constitue d’ailleurs une honte pour la démocratie gabonaise, car comment peut-on prétendre aider son pays quand en vérité seul l’appât du gain nous anime ?
La pire des contradictions, c’est que ces partis moribonds indiquent parler au nom du peuple, alors que dans leurs rangs on ne retrouve personne, si ce n’est des papiers qui attestent de leur validité par le ministère de l’intérieur.
C’est pourquoi, il est normal que les critères d’éligibilité pour la création d’un parti politique doivent être renforcés, afin d’améliorer la qualité et la compétitivité du discours politique dans notre pays.
Il faut mettre un terme aux partis gazelles, aux partis qui ont pour bureaux les malettes, sans oublier les partis politiques à connotation familiale.
Le Gabon mérite mieux, il appartient aux uns et aux autres de s’affranchir afin de rester crédibles aux yeux des citoyens. On doit pouvoir passer de la démocratie bannière, à une démocratie activement participative, avec des leaders qui préfèrent tout perdre, pour défendre réellement les intérêts du peuple.
Sur les 101 partis politiques localisables dans l’opposition, la majorité et le centre, plus de la moitié n’ont pas pinion sur rue. Et ça, c’est une honte pour notre démocratie.