Bruits autour de la subvention : les représentants de la presse privée ayant siégé aux travaux de la commission font la lumière

Samedi 28 janvier 2023, le Réseau national des journalistes indépendants (RENAJI), le Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL), l’Union des Patrons de la Presse Indépendante du Gabon (UPPIG), le REGAJOUD et Médias de Paix, ayant siégé aux travaux de la Commission édition 2022, ont fait le point de cette session et invité la Rédaction du journal Peuple infos au ressaisissement.

Les principaux représentants des organisations corporatistes précitées ont tenu à faire la lumière sur le déroulement des travaux, et lever certains équivoques. « La commission n’est pas que l’affaire du ministère de la Communication. Pointer du doigt directement la tutelle c’est méconnaître comment les choses fonctionnent. Il y a plusieurs parties qui décident ensemble », ont-ils souligné d’entrée.

Précisant qu’ils ont tout à fait le droit d’éclairer l’opinion autant que possible : « Certaines personnes peuvent se poser la question de savoir pourquoi nous réagissons. La réponse est toute claire. Nous vous l’avons dit. Les décisions pendant la commission sont collégialement prises. Nous sommes donc tous solidairement responsables. Ayant siégé lors de la dernière édition, le ministère nous a mis au courant des réclamations de certains de nos confrères, des réponses et des aides apportées. Nous sommes donc des voix autorisées ».

Ainsi, parmi les parties siégeant au cours des travaux d’une commission de répartition, il y aurait, ont-ils indiqué : les techniciens du ministère de la Communication, la Haute Autorité de la Communication (HAC), les représentants du cabinet du ministre et les représentants des associations de presse, spécialement invités pour juger de l’objectivité des travaux. « Ce sont toutes ces parties qui décident ensemble », ont-ils martelé.

Expliquant la situation du journal Peuple infos, qui avait dénoncé sur les réseaux sociaux avoir été injustement écarté de la liste des bénéficiaires, les représentants des associations de presse ont répondu : « Peuple infos a le droit de se plaindre, de chercher à comprendre les raisons pour lesquelles il n’a pas été retenu dans la liste des bénéficiaires. Cependant, nous regrettons la démarche qui a été la sienne. D’abord, il s’est rendu au ministère de la communication où il a rencontré les autorités, qui lui ont expliqué ce qu’il devait savoir sur son dossier. Mais il n’a pas été satisfait. »

Pourtant, ont-ils rappelé, le dossier de Peuple infos comportait des écueils, qui ont bien été consignés sur une copie. Parmi eux, l’inaccessibilité du site au moment de la consultation, le défaut de la fiche-circuit, qui ne portait pas le nom de Peuple infos, l’absence de quitus fiscal, le défaut de documents de la CNSS et de la CNAMGS et l’absence d’une carte professionnelle de presse. Autant d’éléments qui ont servi à trancher.

En dehors de ces motifs, les représentants des associations de la presse se sont tout de même indignés: « la tutelle, comprenant son désarroi et les difficultés auxquelles il (Peuple infos) serait confronté, en tant que chef d’entreprise, lui a remis à titre d’aide, et non pas en tant que bénéficiaire, la coquette somme de 700 000 francs CFA ».

Ce serait donc, après avoir épuisé cette aide, que le responsable du journal serait reparti au ministère demander un reliquat. Ce que les responsables de ce département ministériel n’auraient pas apprécié, ne se souvenant pas de lui avoir promis plus. « Quelques temps plus tard, Peuple infos est reparti à nouveau au ministère demander un reliquat, mais il a très vite été objecté. C’est ce refus qui a conduit le responsable du journal à se déverser sur la toile. Nous aurions quand même souhaité que dans ses dénonciations, Peuple infos disent tout ceci, et qu’il n’élude rien parce qu’après, c’est toute sa démarche qui sonne faux », ont dénoncé les conférenciers.

« Il y a parmi nous les commissaires certains dont les journaux ont été rejetés et ça ce n’est pas un secret. Il y a le journal l’Essor, par exemple, propriété d’un des nôtres ayant siégé à la commission, qui n’a pas été accepté alors qu’il avait bel et bien tous ses papiers à jour. Mais son motif a été le défaut de production. Le journal l’Essor a produit en dessous de la moyenne requise et il n’a bénéficié d’aucun traitement de faveur », ont-il appuyé, appelant leur confrère au ressaisissement, et qu’un tel comportement n’honore pas la corporation.

« L’administration a des règles. Si vous n’êtes pas d’accord avec une décision, le principe veut que vous saisissiez la hiérarchie par une correspondance. Vous ne vous déversez pas sur les réseaux sociaux pour dire des contre-vérités », ont insisté les représentants de la presse privée.

Communiqué de presse