A l’origine, une décision de l’administrateur provisoire indiquant à la coalition des syndicats des travailleurs de la CNSS qu’ils seront à l’avenir privés de quelques accessoires de salaire. Ce qui suppose, une modification des termes des contrats des travailleurs que la coalition refuse mordicus en brandissant la menace de grève à compter du 24 novembre à minuit.
Les managers vont et viennent, pourtant la situation de la CNSS tarde à satisfaire l’ensemble de ses travailleurs qui viennent d’être, c’est le moins qu’on puisse dire surpris par une annonce de l’administrateur provisoire indiquant que les agents de la CNSS allaient subir des coupes au niveau salarial.
» Il nous a dis qu’il ne peut rien faire et qu’on devait se soumettre », a souligné Jocelin Louis Ngoma, porte parole de la coalition des syndicats de la CNSS regroupant justement les trois principaux syndicats parmi les quatre que compte la caisse de sécurité sociale.
Pour Jocelin Louis Ngoma, les 1300 agents attendent défendre leurs droits jusqu’à satisfaction de tous leurs préalables. Une assemblée générale convoquée récemment a permis justement à la base de se prononcer face aux changements en vu dans leurs contrats.
» Nous sommes ici pour demander à la conduite à tenir, auprès des agents qui nous ont mandaté pour rencontrer le ministre de tutelle », a précisé Jocelin Louis Ngoma.
Du coup, les agents ont décidé à l’unanimité d’exercer un préavis de grève à compter du 24 novembre 2022. Et après 8 jours, si rien n’est fait, la coalition des syndicats entrera en grève sous l’impulsion de ses 1300 agents membres.
D’autant plus que Jocelin Louis Ngoma qui en est le porte parole, reconnaît que la CNSS a les moyens de pouvoir maintenir intact le volet social de ses collaborateurs.
Car, indique-t-il « nous savons la situation financière de la CNSS, car nous connaissions toutes les ressources qui rentrent ».
Le ton est donné, et tout porte à croire que l’administrateur provisoire n’aura pas d’autre choix que de satisfaire aux attentes des agents. Et pour cause, le comité de contrôle, organe à la base de ces décisions impopulaires au sein de la CNSS a été mis en place par décret, quand les contrats sont eux garantis par le code de la sécurité sociale en tant que loi. Et Jocelin Louis Ngoma que de conclure » un décret ne peut pas être au dessus d’une loi ». Ceci pour dire que le décret qui met en place le comité de contrôle est illégal. Une illégalité qui toucherait également à l’administrateur provisoire lui même.
Judex Manfoumbi