L’avocat Anges Kevin Nzigou a annoncé jeudi avoir saisi à deux reprises le ministère de la Justice pour protester contre les « conditions inhumaines » imposées à Patrichi Tanasa Mbandinga dans la prison centrale de Gros-Bouquet.
Me Anges Kevin Nzigou dénonce dans sa requête, dont Afrique actualité 241 a obtenu copie, l’enfer dans lequel est plongé son client au lendemain de sa condamnation en juillet dernier.
«Après son admission à la prévention « A » dite « Chine populaire », mon client a été admis en prévention « E » confiné dans un espace de 2 m sur 2. Depuis plus d’un mois, il passe toutes ses journées allongé sur un matelas percé sans le droit de se déplacer, ni de parler à qui que ce soit encore moins de recevoir la visite de quiconque y compris sa famille, en dehors de ses avocats », écrit l’avocat.
Selon Me Anges Kevin Nzigou, il lui est interdit de recevoir son repas 7 jours sur 7 comme les détenus en ont droit. Me Anges Kevin Nzigou estime que ces traitements vont à l’encontre de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme, qui stipule que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants « . « Notre pays, membre du conseil des droits de l’Homme, a été déjà interpellé sur les tortures infligées à mon client », indique Anges Kevin Nzigou, non sans rendre responsable le gouvernement sur des conséquences graves qui adviendraient de ces traitements.
« Dans ces conditions de plus en plus dégradantes, il est impossible de considérer que ces traitements sont du fait du hasard. Il est difficile de ne pas faire un lien entre ces traitements et les déclarations de mon client lors de son procès », conclu l’avocat.
Judex Manfoumbi