Régies: la FECOREFI s’insurge contre le non respect de la déontologie administrative.

Depuis quelques temps, la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI) ne décolère pas. Elle dénonce avec force la divulgation à foison des informations officielles sensées demeurer confidentielles, de même que la publication éhontée des fichiers de toute nature portant atteinte, non seulement à la vie privée et à l’honneur des personnes mais aussi et surtout à l’image du Pays et à la vie de toute la Nation.

« De la Direction Générale des Douanes, des Impôts, des Hydrocarbures en passant par le Trésor, il ne se passe plus un moment sans que le grand public ne soit informé des prétendus scandales financiers orchestrés par ces administrations collectrices.
 
Si d’aucun prenne un malin plaisir à le faire dans une volonté manifeste de nuire à ceux qui dirigent ces administrations, il n’en demeure pas moins vrai que cela met au goût du jour la difficile équation du respect de la déontologie administrative par les agents des Régies Financières », indique la FECOREFI.

Dans son communiqué parvenu à Afrique actualité 241, la FECOREFI sonne une forme de rappelle à la déontologie administrative en pointant directement les acteurs qui relaient certaines informations sur les réseaux sociaux.
         
« C’est la raison de la montée au créneau de la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI) qui se veut ferme et incisive quant aux ambitions carriéristes de certains qui n’hésitent pas un seul instant à honnir nos administrations par des manœuvres dilatoires et subversives, au mépris de l’immense travail réalisé pour l’exécution des missions de collecte des deniers budgétaires à nous assignés.
 
Si l’action syndicale dans notre pays s’est toujours caractérisée par des revendications d’ordre social, somme toute légitime, il faut reconnaître que nous nous sommes très peu saisis du délabrement de la déontologie administrative, de l’éthique et des valeurs qui doivent être chevillées à chaque agent des Régies financières dans l’exercice de sa profession et de ses fonctions ».

Selon l’organisation syndicale, de tels documents sont couverts de confidentialité et sont uniquement destinés aux personnes et personnalités concernées leur diffusion pose des sérieux problèmes d’éthique administrative, de manipulation de l’opinion, de violation du secret profesionnel, et de sécurité.
 
« En effet, l’agent des Régies financières en général et le collecteur en particulier, doit inspirer respect, crédibilité et confiance. À ce titre, plus qu’un fonctionnaire normal, il doit réunir un certain nombre de qualité et de valeurs morales qui doivent lui permettre de bien se comporter et à défendre l’image de son Administration. Pour cela, chaque agent doit se rappeler du serment qu’il a librement prêté, mais surtout de l’éthique et de la déontologie administrative qui entoure l’exercice de sa profession et de ses fonctions.
 
N’avons-nous pas « juré de nous conformer aux devoirs que nous impose notre statut et notamment de respecter scrupuleusement le secret professionnel » ? Feignons-nous d’ignorer qu’en cas de violation de notre serment nous nous exposons ainsi aux poursuites judiciaires répressives ? », ajoute le communiqué.
 
Pourtant, il ne s’agit pas ici pour la FECOREFI de souhaiter la surveillance des auteurs. Il faut, surtout, moraliser l’administration pour éviter que des telles informations fuitent.

« L’immixtion du politique dans la gestion administrative des Régies Financières n’est pas en reste dans la situation qui prévaut actuellement où les obligations de probité, de secret et de discrétion professionnel ainsi que du devoir de réserve ont clairement laissé la place au clientélisme…
 Il devient plus que nécessaire que les acteurs de ces manœuvres dolosives soit mis face à leur responsabilité et que les conseils de disciplines y soient tenus pour statuer en faveur du bon fonctionnement de nos administrations.
 
Si l’intransigeance de la Fédération des Collecteurs des Régies Financières dans la revendication des acquis sociaux est reconnue, il en sera de même pour la dénonciation des comportements déviants ternissant l’honorabilité de nos administrations et l’immixtion du politique dans sa gestion au mépris des efforts consentis pour répondre aux attentes budgétaires de l’Etat », conclu le communiqué.

Judex Manfoumbi