Face à la hausse du coût des produits de première nécessité, le Porte-Parole du gouvernement s’est voulu rassurant, le 9 juin dernier, a l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Santé et des Affaires sociales. Alain-Claude Billie-By-Nze a présenté le plan d’action de l’Etat pour lutter contre la vie chère et les risques de pénurie, pour ainsi répondre aux inquiétudes des acteurs économiques et des consommateurs.
Le Porte-Parole du gouvernement, Alain-Claude Billie-By-Nze a indiqué que le gouvernement a adopté certaines mesures pour apporter des réponses immédiates aux préoccupations des populations.
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : le Gabon a décidé de maintenir la subvention à un certain nombre de prix de denrées de première nécessité.
«D’abord parce qu’il y a une inflation qui a des causes et des conséquences. Au titre de facteurs qui emmènent à cette inflation, il y a le rebond de la demande mondiale à l’issue des confinements imposés par la pandémie du Covid-19 et le conflit entre la Russie et l’Ukraine», a expliqué Alain-Claude Bilie-By-Nze.
En effet, les augmentations constatées sur les marchés ne sont pas spécifiques au Gabon. Les prix internationaux de la plupart des produits ont augmenté au deuxième semestre 2020.
La stratégie mise en place par le gouvernement pour contenir les effets de la flambée des prix des denrées de première nécessité consiste notamment à subventionner le blé et les produits pétroliers, défiscaliser les produits du dispositif de la vie chère et maintenir la mesure de gratuité du transport urbain adopté dans le cadre de l’accompagnement des populations la riposte anti-Covid-19. S’agissant du blé, le gouvernement a consenti une convention de 7 milliards de francs CFA dans la loi des finances rectificative 2022, en vue de maintenir le prix de la baguette de pain et de l’œuf à 125 francs CFA.
Concernant les produits pétroliers, le maintien du prix du litre à la pompe à 585 francs CFA, s’agissant du gasoil, alors que le prix réel devrait être à 800 francs CFA ; à 605 francs CFA concernant de l’essence au lieu de 760 francs CFA ; à 450 francs CFA pour le pétrole lampant au lieu de 605 francs CFA ; et à 5950 francs CFA pour la bouteille de gaz de 12,5 kg au lieu de 13 200 francs CFA. Ce qui engendre une subvention mensuelle de plus de 23 milliards de francs CFA.
«En d’autres termes, s’il n’avait pas été décidé par le gouvernement d’octroyer une subvention sur le blé, le prix de la baguette de pain aurait considérablement augmenté. Il en est de même pour les prix des produits pétroliers à la pompe, comme cela vient d’être rappelé. Et, de ce fait, vu l’envolée des prix, le niveau mensuel des dépenses se situait à 41,5 milliards de francs CFA», a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
Toutefois, le gouvernement ne s’est pas cantonné à subventionner.
«Le gouvernement a mis en place une stratégie pour que nous soyons moins dépendants des importations. Et c’est pour cette raison qu’un certain nombre d’infrastructures doit être réhabilité. Notamment celle du chemin du fer pour faciliter l’évacuation des produits agricoles, denrées alimentaires, mais aussi l’expédition des produits de Libreville vers l’intérieur du pays. Il en est de même pour la Transgabonaise», a rappelé le Porte-Parole du gouvernement.
Judex Manfoumbi